Les éditos du Curé

C’est un peu une provocation de parler de l’Église comme étant une source de joie en ce moment ! On a plutôt l’impression d’un abîme sans fond, d’une Église composée de pécheurs, causes de scandales, figée dans des blocages idéologiques (quel que soit notre point de vue !)… Tout devient sujet problématique : les propos du Pape, ce qu’il va falloir appeler l’ « affaire Aupetit », Notre-Dame de Paris, les concerts dans les églises, les migrants, la bioéthique… On en oublierait presque les divisions devenues classiques et habituelles (malheureusement) : masques, vaccins, communion dans la bouche… Et évidemment le chant liturgique, les fleurs, les prêtres aux propos insipides, l’architecture des églises et j’en passe ! Que de sujets !…

Une année présidentielle apporte aussi ses lieux de division. Que dire, que penser ? Comment rester en paix avec tout cela ?

Chers amis, la paroisse est une portion du Peuple de Dieu ! Ce n’est pas la maison du Peuple… Elle est l’agrégat, la réunion, des personnes que l’Esprit Saint a voulu réunir sur un même territoire pour recevoir la lourde charge d’être témoins du Fils. L’Église est l’agrégat des paroisses et chapelles, des diocèses, et de tous les invisibles ; tout ce peuple réuni par le Souffle de l’Esprit.

La barque de l’Église en Occident prend l’eau de toutes parts, les divisions règnent entre les disciples et parfois avec une certaine forme de violence. Cependant, la barque ne prendra pas l’eau ! Les torrents ne peuvent éteindre l’amour ! Mettons deux souhaits sur notre liste de cadeaux : l’humilité et l’amour de la vérité. Que l’humilité nous étreigne pour arrêter d’être juges de tout et de tous, y compris de Dieu. Dieu fait son œuvre. Que l’amour de la Vérité nous porte et oriente nos choix. Nous n’avons pas à être uniformes. Réjouissons-nous d’une telle diversité au sein du Peuple de Dieu. C’est le Seigneur notre dénominateur commun, non une idéologie. Tous, il nous émeut. Tous, il nous relève. Et pour vraiment nous mettre à sa suite ensemble, retenez bien la date du 26 mars pour un pèlerinage paroissial à Chartres !

Joie d’être ensemble dans ce champ de bataille dont l’Église est un hôpital de campagne…

Père Antoine

Vous le savez nous changeons de missel en ce dimanche. Ce changement apporte des corrections relativement mineures sur nos traductions. Mineures mais qui vont se voir car elles sont nombreuses !

Chacun, nous allons devoir réapprendre les bonnes paroles. Prêtres ou laïcs, tous à la même école ! Le risque est grand de se demander à quoi cela sert ou de penser que c’est vraiment pour nous embêter. Déjà, le fait de rajouter « frères et sœurs » dans le Je confesse à Dieu nous ennuie ! À quoi cela sert-il ? Pour autant, nous aurions tort de penser que ce n’est qu’un petit lifting. C’est pour nous une formidable occasion de mieux entrer dans la Tradition de l’Église. On vous propose deux soirées de conférences sur la messe, les 3 et 17 décembre, pour entrer davantage dans le mystère. Ce sont des soirées qui seront de véritables catéchèses sur la messe. Ça vaut vraiment le coup d’être là !

La deuxième chose dont nous pouvons profiter avec ce changement de missel, c’est de réapprendre à lire la messe, c’est-à-dire à recevoir les paroles telles qu’elles nous sont données. La Messe est d’abord un héritage. Le rite peut évoluer, tant que les paroles de la consécration ne changent pas. Le rite est au service de notre compréhension du Mystère. Cependant, il est fixé par l’Église qui le choisit pour un temps et un espace donnés. Ce rite, nous le recevons et nous apprenons à le faire nôtre.

Une belle manière d’y arriver, c’est de chercher à s’appuyer sur des missels des fidèles. Vous trouverez plusieurs offres. Que chacun puisse profiter de ce changement pour redécouvrir à frais nouveaux la richesse de cet héritage.

Père Antoine

Nous nous sommes habitués à voir nos bénitiers vides et peut-être voyez-vous déjà que vous ne pensez même plus à plonger la main dans le bénitier vide en entrant dans l’église ! Le temps fait son œuvre…

Pourtant, le geste de se bénir, de se marquer de l’eau bénite, est un geste que nous faisions pour nous rappeler que notre baptême nous avait marqués ! Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans la mort et la Résurrection de Jésus et, de fait, nous appartenons alors au Christ.

Nous avons pris l’habitude de nous laver les mains au gel… Ce n’est pas tout à fait la même signification ! Le gel manifeste une pensée de l’hygiène : je me dois de faire attention à ne pas transmettre quelque chose de mauvais que j’aurais en moi, je me protège aussi contre un potentiel danger extérieur. On a vu mieux comme marque de confiance au moment d’entrer dans l’église !

Cependant, ne nous méprenons pas ! Il ne s’agit pas de comparer ou de mettre l’eau bénite et le gel sur le même plan. Au contraire ! Il s’agit de donner une juste place à l’un et à l’autre. Pour cela, nous vous proposons d’avoir sur vous ou dans vos maisons de petites fioles d’eau bénite. Ces petites fioles vous permettront de bénir. L’eau bénite vise à être répandue et non à être conservée religieusement dans un bidon pendant des années. Puisse-t-elle servir pour imprégner vos fronts, les objets importants de votre quotidien, les lieux où vous passez ! Puissiez-vous bénir autour de vous et largement tous ceux que vous rencontrerez ! Notre monde a besoin que nous puissions répandre cette eau, signe visible de l’action de Dieu à travers nos quotidiens.

Père Antoine

Ces vacances de la Toussaint nous sont bien connues. La fête de la Toussaint est magnifique : l’occasion de se réjouir avec l’Église toute entière. Tant de figures nous marquent et nous inspirent ! Puissions-nous cultiver le désir de les suivre.

Au lendemain de la Toussaint, c’est le jour des défunts. Ce jour où nous portons tous ceux que nous connaissons qui nous ont quittés, tous ceux que nous espérons retrouver dans la gloire de Dieu.

Chers paroissiens, l’espérance dont nous sommes les témoins est le plus grand cadeau que nous puissions annoncer au monde. Toute vie est unique, toute vie est appelée à être sauvée dans le Christ. Toute vie a du prix aux yeux de Dieu. Aucun d’entre nous n’est propriétaire de sa vie. Chacun la reçoit avec son lot de joies et de tristesses. Notre vie peut devenir signe pour nos contemporains ! Un signe d’espérance lorsque nous mettons vraiment l’amour à la première place. Puisse le contact de nos défunts et des saints nous aider à témoigner de cette espérance. Que nous puissions tous être revêtus de la sainteté même de Dieu !

Père Antoine

Chers amis.

La journée de mardi restera marquée dans nos mémoires car nous avons entendu de manière forte l’horreur de ce qui s’est passé au sein de l’Église pendant tant d’années. Je crois qu’il y a deux erreurs à éviter tout de suite :

  • Vouloir passer à autre chose : penser que c’est la fin d’un processus, imaginer que cela ne se produit plus, espérer qu’un autre sujet médiatique l’emporte. Tout cela n’est pas digne de nous, c’est de la lâcheté. Nous devons regarder en face ce scandale qui nous humilie et laisse sur nos visages une trace forte.
  • Chercher à relativiser : « c’était avant »… « d’autres institutions aussi »… « Des personnes en profitent pour vider leur sac »… Peu importe ! Le cri de la douleur est injuste, la colère monte et met dans le même parti les bons et les mauvais, les prêtres et les laïcs. Car ce serait encore un autre tort de considérer que nous ne sommes pas concernés par cette situation. Nous le sommes. Car nous appartenons à un seul corps, aujourd’hui profondément blessé et se découvrant encore objet de scandale et de répulsion.

La vérité ne doit pas nous faire peur, elle est le chemin du Christ, elle est le Christ. C’est à sa lumière que nous devons quitter les ténèbres du doute et du flou, du mal et de la violence, là où l’on cherche à cacher et à dissimuler.

Aujourd’hui, pensons d’abord aux victimes. Eux dont la vie a été brisée et peut l’être encore. Ce sont eux qui paient le lourd tribut, parfois en plus de se sentir rejetés par Dieu, voire maudits. Que notre compassion soit sans faille. Attention à nos commentaires, soyons délicats. Nul ne sait ce que cette vague de fond peut soulever dans le cœur de son voisin.

Prions aussi pour les criminels qui sont cause de ce scandale. Le mal est immense. Nous espérons cependant que la miséricorde de Dieu soit plus forte encore.

Prions enfin pour nous-mêmes et tous les petits qui ont été scandalisés. Que nous puissions entrer davantage dans le mystère de l’Église, sortant de nos conceptions souvent étriquées, là où nous nous croyons les mauvais gardiens du Temple, ceux qui ont si peu de foi qu’ils croient que l’Église ne tient qu’à leur capacité personnelle de résistance. Le Seigneur nous invite toujours et sans cesse. L’Appel est toujours présent. Sur ce chemin de conversion, et souvent chemin de croix, demandons à pouvoir sortir de ce temps en étant davantage témoins de la miséricorde divine.

Père Antoine

Les 20 et 21 novembre prochains, notre diocèse va vivre un grand rassemblement pour les lycéens, étudiants et jeunes actifs en vue de préparer les JMJ de 2023 à Lisbonne ! En effet, pour entrer dans la joie de ce bel événement, le Pape François invite tous les diocèses à organiser une JMJ dans le diocèse sur le week-end du Christ-Roi.

L’objectif est de créer un événement missionnaire dans lequel les jeunes pourront sentir la place et la joie qu’il y a vivre un temps fort en Église.

Notre paroisse est très concernée car l’aumônerie des lycéens et le lycée Saint-Exupéry vont avoir l’honneur et la lourde tâche d’accueillir chez eux des lycéens venus d’autres paroisses du diocèse. J’ajoute que je porte joyeusement aussi la responsabilité de ce temps pour le diocèse.

Ce week-end est ouvert à tous ! Les lycéens peuvent s’inscrire auprès de l’aumônerie ou de leur école catholique, les étudiants et les jeunes actifs en allant directement sur le site de l’événement : www.cathojeunes78.fr.

Il y a toujours bien des choses à faire, du travail scolaire et tant d’autres choses, mais c’est vraiment une occasion unique de pouvoir vivre un temps fort. Les dernières années ont été assez dures de ce point de vue !

Chers paroissiens, je compte sur votre prière pour la belle réalisation de ce week-end, que nos jeunes puissent en retirer une grande joie fructueuse !

Père Antoine

Cela saute aux yeux à qui vit à Saint-Cyr depuis quelques années, notre paroisse grandit sur un rythme proche de la croissance de notre ville ! C’est un phénomène important qui peut laisser aussi un sentiment de tristesse, notamment lorsque l’assemblée dominicale est particulièrement nombreuse mais qu’on a l’impression de ne connaître que peu de monde ! C’est pourquoi, pour essayer de travailler notre unité paroissiale, j’ai décidé de ne pas relancer la messe du dimanche soir à 18h30. Peut-être que la question se reposera plus tard ! En attendant, une messe de moins, c’est une occasion de mieux se retrouver.

Charge à chacun de faire l’effort d’essayer de parler à qui il ne connaît pas, qu’il soit seul ou une famille entière. Pensons par exemple en arrivant dans l’église à saluer nos voisins. Ne serait-ce que se présenter peut parfois permettre de briser la glace. Vendredi dernier, nous avons trouvé dans le tronc des intentions de prière, un message disant la tristesse d’une personne qui vient à la messe régulièrement et qui n’est jamais saluée.

Ce n’est pas ce que nous voulons vivre en communauté. Nous formons un seul corps et chacun à sa place dans notre paroisse.

C’est pourquoi nous lançons la Cordée sur notre paroisse.  Il s’agit d’un moyen de mieux s’intégrer dans la paroisse. Nouvel arrivant ou plus ancien mais qui n’a pas réussi à créer des liens solides, seul ou en famille, manifestez votre désir de mieux vous intégrer dans la paroisse en écrivant à cordee@paroissesaintcyrlecole.fr. Si vous désirez parrainer quelqu’un qui veut mieux entrer dans notre paroisse, manifestez-vous aussi à cette adresse. Cherchons à être une communauté reflétant dans notre ville le visage du Christ Jésus.

Père Antoine

En ces premiers jours de septembre, notre paroisse a la joie de s’agrandir de nombreux nouveaux arrivants ! Que chacun soit le bienvenu et qu’il n’hésite pas à venir me rencontrer à la sortie de la messe !

Parmi ces nouveaux arrivants, nous avons la joie d’accueillir un nouveau prêtre, le Père Gabriel Rougevin-Baville. C’est un événement d’avoir deux prêtres dans une paroisse ! Évidemment, nous remercions notre évêque qui nous fait ce beau cadeau, mais nous rendons grâce surtout au Seigneur qui appelle sans cesse de nouvelles personnes à le suivre dans la consécration religieuse ou sacerdotale !

Le mois de septembre voit aussi l’éclosion de deux nouveaux projets (et combien d’autres à venir !!) : le patronage et la cordée.

Le patronage aura lieu pour les enfants du primaire le mercredi matin, sous la forme d’une aide aux devoirs avec de nombreuses occasions d’apprendre, de jouer mais aussi de grandir dans la foi. Le jeudi en fin d’après-midi, ce sont les collégiens et les lycéens qui sont attendus. Temps pour travailler au calme, temps pour se forger de belles amitiés et monter des projets !

La cordée, c’est un projet fraternel. Vous m’entendrez en parler à plusieurs reprises pour que la connaissance mutuelle et le soutien fraternel puissent se réaliser. Il s’agit d’aider ceux qui le souhaitent à s’intégrer davantage dans notre paroisse. Que nous puissions les connaître et qu’ils puissent nous connaître !

Les vendanges commencent bientôt, nous sentons qu’il vient, le moment de la récolte. Le raisin cueilli doit ensuite être trié puis écrasé pour donner son jus. Ce sont nos vies qui sont prises par le Seigneur, émondées, et parfois passées au crible pour que nous portions du fruit…

Joie de faire partie de la même vigne !

Père Antoine

Joie de ce mois de juillet qui arrive et qui ouvre une belle perspective !

On espère voir arriver le beau temps et, avec lui, le repos dont nous avons besoin.

C’est peut-être l’occasion de prendre quelques bons ouvrages. En plus des bouquins de notre liste « à lire », celle que nous avons quelque part à côté de notre lit en nous disant qu’il faudrait vraiment lire tel ou tel livre, il peut être bon de lire une publication du domaine de la foi. Je vous propose ici quelques titres qui nous invitent à approfondir notre foi.

Un livre fondateur pour connaître le contexte dans lequel ont été écrits les évangiles : Jésus de Jean-Christian Petitfils. Un roman pour retraverser la vie de Jésus : L’ombre du Galiléen de Gerd Theissen. Un ouvrage pour re-parcourir l’Ancien Testament : Dieu et son image de Dominique Barthélémy. Un livre plus ardu : Foi chrétienne hier et aujourd’hui de Joseph Ratzinger. Un livre plus léger qui porte à la réflexion : Quand tu étais sous le figuier d’Adrien Candiard. Enfin un livre de spiritualité : Liberté intérieure de Jacques Philippe…

Mais vous trouverez peut-être aussi d’autres pépites au détour d’une librairie ou d’une bibliothèque de famille : n’hésitez pas à en faire profiter votre entourage !

Bonne lecture et bon été ! Nous restons en union de prière.

Ce dimanche, nous rendons grâce pour les couples mariés, en particulier ceux qui fêtent un anniversaire spécifique de mariage. Quelle grâce de dépasser certains seuils, signes d’une certaine sagesse (rêvons un peu !) mais surtout signes d’une promesse qui se déploie dans le temps ! Que d’étapes passées, de difficultés mais aussi de joies vécues !

Le sacrement du mariage vit comme une force secrète, au cœur du couple, signe de la fidélité de Dieu à l’égard des deux personnes qui se promettent fidélité. Le sacrement façonne aussi les deux époux en vue de la sainteté, se soutenant mutuellement dans ce long chemin de vie.

Le mariage révèle alors le fruit qu’il porte en rayonnant !

En cette fin d’année, habituel moment de panique, de course contre la montre déclenchée par la proximité de l’été, nous assurons tous les couples de notre soutien dans cette période intense. Puisse l’été vous aider à vous retrouver, à prendre du temps pour vous.

N’oubliez jamais que le plus beau cadeau que vous puissiez faire à votre famille, c’est la fidélité de votre couple !

Je pense aussi à tous ceux qui n’ont pas vécu cette aventure, ceux pour qui elle s’est brisée ou arrêtée brutalement. La communion des saints vous porte et continue de faire advenir en chacun de nous le Royaume de Dieu.