Les éditos du Curé

Il y a un an, nous redécouvrions les joies simples de se retrouver. Nous avions promis bien des choses sur nos changements de rythme, d’habitudes sociales…

Peut-être avons-nous gardé quelques belles choses, mais force est de constater que nous sommes repartis à un rythme bien élevé, la tête dans le guidon, préoccupés par bien des choses. Comme s’il fallait rattraper ce qui n’avait pas pu être fait, comme si ces dernières années n’étaient qu’une funeste parenthèse.

Bien sûr, nous ne regrettons rien de ce que nous avons vécu qui n’était guère enviable (et nous espérons d’ailleurs ne pas avoir à revivre cela de sitôt) et pourtant il serait dommage de penser que nous pouvons reprendre, comme si de rien n’était, notre course en avant.

Vouloir changer le monde, entrer dans le monde d’après, c’étaient de beaux slogans. Peut-être sincères. Finalement, avons-nous appris un peu de la fraternité ? Avons-nous progressé dans notre relation aux plus faibles ?

La fête de l’Ascension nous renvoie au prix de la chair humaine. Le Christ a voulu monter au Ciel avec son Corps, son Corps qui portait encore les stigmates de la Passion. Il l’a voulu pour nous montrer comme ce corps a du prix à ses yeux, comme pour nous dire que ce que nous vivons a de l’importance pour Dieu.

Puissions-nous être attentifs à ces petites choses de notre quotidien : nos choix courageux, qui semblent parfois bien dérisoires, ont du prix aux yeux de Dieu, s’ils essaient de travailler bien modestement à un monde plus juste et plus fraternel. C’est aussi cela prendre de la hauteur : goûter les petits événements du quotidien comme ce qui est le réel présent sous nos yeux, et ne pas se perdre dans nos pérégrinations psychiques !

Père Antoine

Quel bonheur de pouvoir prier en ce mois de mai avec la Vierge Marie ! Prenons le temps de réciter notre chapelet.

Vous avez peut-être remarqué que nous avons pris l’habitude de chanter un « Je vous salue Marie » à la fin de chaque messe. Cela peut sembler bien inutile ou être une forme de piété sans grand ajout à notre foi catholique. C’est vrai que cette prière n’est pas prévue à la fin de la messe et qu’il peut sembler étonnant de rajouter une prière, alors que la messe tout entière est prière, prière du Fils au Père, dans laquelle nous nous laissons prendre. Cependant, à la fin de la messe, nous avons communié, nous avons médité, et nous nous apprêtons à retourner dans le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle et être les témoins que le Seigneur a choisi d’avoir. Alors, il nous faut nous placer sous la protection de la Vierge Marie, elle qui arrive à être dans le monde sans jamais oublier qu’elle n’appartient pas au monde, elle qui est une femme d’action (mère de famille !) mais qui reste le cœur ancré dans la contemplation.

Nous ne prions pas Marie : on ne prie que Dieu ! Nous lui demandons de prier pour nous, d’intercéder pour nous. Dans un chant commun, à la fin de la messe, par ces chants si populaires que nous chantons de bon cœur, nous montrons notre désir d’être attachés au Fils, poussés par l’Esprit, orientés vers le Père, en nous confiant à notre Mère et sœur humaine, celle qui a su avoir la tête au Ciel et les pieds sur terre !

Pendant la Semaine Sainte, une petite surprise a été déposée devant le presbytère. Je vous laisse découvrir ce petit sanctuaire appelé à être un petit lieu de dévotion cher à notre paroisse. Bientôt ce bout d’impasse un peu à l’abandon, sera repris pour devenir, je l’espère, un lieu plus habité par la douce présence de Marie !

Père Antoine

La fête de Pâques nous envoie en mission : annoncer à tous la résurrection, témoigner de notre espérance ! Ces jours saints et ces liturgies nous ont fait vivre tout un chemin intense de foi. Beaucoup gardent en mémoire tel ou tel moment de ces derniers jours. Puissent ces liturgies réaliser en nous la communion la plus parfaite.

La paroisse est une réalité précieuse en ce moment. C’est un lieu qui peut devenir un véritable témoignage pour les nations. D’abord, par la jeunesse de notre assemblée et le nombre d’adultes qui ont reçu le baptême à Pâques ; mais aussi plus prosaïquement par l’hétérogénéité que nous formons aux yeux du monde : jeunes et vieux, hommes et femmes, riches et pauvres ; tous rassemblés dans une même vénération de la Croix et dans une même adoration du Corps du Christ. C’est cela le premier témoignage chrétien : offrir un lieu de mixité sociale et générationnelle dans notre monde trop cloisonné.

Pour vivre ce témoignage, trois axes principaux ont été choisis il y a maintenant 3 ans lors d’une réunion des responsables des services paroissiaux :

– Faire rayonner la paroisse dans la ville : l’axe de la mission. Ainsi, nous avons mis en place l’équipe mission une fois par mois, l’enfance missionnaire, le patronage… Mais aussi les journées du patrimoine, le projet de grande crèche à Noël…

– Enrichir notre vie communautaire : l’axe de la fraternité. La création de la Cordée, le service d’accueil, les dîners brassés qui vont bientôt reprendre, les conférences qui ont été données cette année. Des groupes ont été montés : jeunes pro, chorale étudiante, jeunes couples, journée des anciens, chorale paroissiale…

– Se tourner vers les plus pauvres : l’axe de la charité. Par exemple, la refonte du service des malades ou les visites à la maison de retraite…

Ces 3 axes ont donné lieu à trois thèmes : Mission, Fraternité et Charité qui structurent notre livret paroissial et nos services. Évidemment, à ces trois axes se rajoute la vie habituelle de la paroisse : la liturgie, l’enseignement de la foi, la vie des sacrements !

Que notre unité soit parfaite, que rayonne notre joie, ainsi le monde connaîtra les œuvres de Dieu !

Père Antoine

Cette Semaine Sainte qui s’ouvre marque le moment le plus important de notre année paroissiale. La prière devient plus intense et c’est le moment de tenter ce petit pas en plus qui va permettre d’avancer un peu sur le chemin de la sainteté. Dimanche prochain, 8 baptisés adultes et quelques adolescents/enfants rejoindront notre communauté. Le défi est réel de pouvoir encore mieux les accueillir pour qu’ils rejoignent nos rangs de manière habituelle. C’est pourquoi je profite de cet édito pour relancer l’équipe accueil. C’était une des caractéristiques de notre paroisse : en arrivant à l’église, on était systématiquement salué par des paroissiens dont le service consistait justement à nous accueillir. Cela peut paraître banal mais en fait, beaucoup parmi nous viennent à la messe seuls et sans connaître grand monde. L’accueil n’est donc pas à négliger. Nous aurions de beaux projets à vouloir courir le pays pour annoncer le Christ et nous ne verrions pas notre frère assis sur le même banc que nous… Nous cherchons des volontaires pour ce beau service à qui nous demandons un engagement sur l’année (de manière régulière au même horaire de messe pour être reconnu et pour reconnaître !) Il n’y a pas réellement de préparation à prévoir, l’essentiel est de rester disponible pendant toute la messe, un peu avant et un peu après. L’objectif est évidemment de saluer les personnes arrivant à la messe, d’accueillir les nouveaux arrivants sur la paroisse, d’être disponible pour telle ou telle question, pour orienter… Bref, un service bien précieux ! Je remercie Isabelle, Jérôme et Marc qui ont porté ce beau service pendant plusieurs années. C’est maintenant Dominique qui prend la main ; d’autres je l’espère viendront l’aider pour que notre paroisse garde sa réputation de communauté accueillante et continue ainsi de se réjouir de tous ceux qui nous rejoignent à la suite du Christ. Si vous voulez rejoindre cette équipe ou pour plus d’informations : dom.clavier@orange.fr.

Père Antoine

En ce quatrième dimanche de Carême, dimanche de Laetare, la liturgie nous invite à vivre de la joie même du Père. Lorsque nous parlons de Dieu, nous ne l’imaginons pas immédiatement joyeux ! Nous le voyons Tout-Puissant, Créateur, Miséricordieux, Prévenant, Providence… Mais pas joyeux. C’est cela la nouveauté de la Révélation en Jésus, un Père aimant et joyeux, dont les entrailles frémissent d’une immense joie de voir ses enfants revenir à Lui.
Revenez à moi, c’est le cri du Père à l’humanité qui s’éloigne, persuadée que la foi lui fait perdre son indépendance.
La joie du Père, c’est la merveille, la Bonne nouvelle du Salut, celle qui nous fait entrer dans cette joie du pécheur pardonné.
Ce dimanche nous sommes donc invités à redécouvrir la figure du Père qui authentifie notre foi. C’est lui qui vient à notre rencontre, qui nous appelle et qui nous attire à lui.
Soyons joyeux en ces jours, notre Dieu vient nous sauver !

Père Antoine

Le Carême est déjà lancé ! Nos catéchumènes se préparent à recevoir les scrutins (nous allons en être témoins !), chacun cherche à stabiliser un effort dans la prière, l’aumône et le jeûne. Comme il est bon qu’au cœur même de ce Carême, nous expérimentions la joie de la communauté. Nous ne sommes pas chacun en train de courir pour soi-même, comme en concurrence, comme s’il n’y avait que quelques places au Ciel et des strapontins pour les autres. Tous nous vivons de la même Promesse et de la même espérance, c’est ensemble que nous essayons de nous soutenir et de nous encourager.

Le pèlerinage paroissial n’a pas d’autre objectif. Ensemble nous irons à Chartres auprès de la Vierge Marie pour présenter nos vies à son Fils, venir cueillir les fruits qui ont été préparés pour nous. La figure de Franz Stock sera aussi un guide, un témoin de fidélité et de persévérance dans les épreuves.

Venons déposer nos prières, emportons celles de ceux qui ne peuvent se joindre à nous. En allant à part quelques heures, en dehors de notre quotidien, nous tâchons de nous rendre disponible pour entendre la Parole.

Père Antoine

L’évangile de ce dimanche nous propose d’entendre le sermon sur la montagne dans la version de saint Luc. Ce sermon donne le cœur de la spécificité des chrétiens. Pour vivre le pardon auquel le Seigneur nous appelle, nous devons voir le monde avec les lunettes de la foi, comprendre que notre quotidien prend une nouvelle teinte lorsqu’il est marqué du sceau du Christ.

Le Carême approche à grand pas ! Le 2 mars marquera le coup d’envoi de cette période d’entraînement ! Ne râlons pas intérieurement de voir arriver le temps de l’ascèse ! Notre manière de vivre le Carême peut au contraire nous aider à revenir concentré sur l’essentiel, sur ce qui nourrit vraiment notre vie !

Vivre en chrétien dans un monde qui ne l’est pas, c’est le titre du parcours proposé par la paroisse pendant le Carême. Il s’agit de chercher à vivre notre spécificité de chrétien et cela commence par les fêtes particulières ! Notre vie n’est pas marquée simplement par les vacances ou les projets que nous pouvons avoir, elle est marquée par le temps liturgique qui colore notre quotidien. Le début du Carême marque déjà cette perspective. Puissions-nous y entrer avec joie pour apprendre à mieux vivre en chrétien.

Père Antoine

Je vous en avais déjà parlé il y a plus d’un an mais ce projet commence à être un peu plus concret. Êtes-vous déjà entrés dans cette pièce mystérieuse au fond de l’église derrière l’ancien orgue de la paroisse et derrière ce qui est devenu une forme de parking à trottinettes et de lieu de stockage officieux ? Vous trouverez une pièce qui a été construite pour être le baptistère de notre église, le seul lieu un peu ouvragé dans l’église originale construite en 1963. On y trouve une grande coupole, plutôt chaleureuse, et un vitrail un peu mystérieux, réalisé par un artiste saint-cyrien.

Malheureusement, assez vite, cette pièce a perdu sa première destination et a servi tour à tour de chapelle de semaine, de lieu d’adoration, de lieu de permanence du prêtre, de stockage et de salle de catéchisme. Nous voudrions lui rendre sa vocation première. Pour cela, nous avons consulté un certain nombre d’artisans. Voilà les premières ébauches de ce que pourrait être cette pièce, que nous aimerions relier davantage à l’église en perçant le mur du fond de l’église.

Sur le schéma (ci-dessous), qui n’est encore qu’un document de travail, vous trouverez trois objets en pierre blanche (comme la statue de saint Joseph) : un baptistère bien rond, d’un diamètre assez large, reprenant la coupole (il serait situé en-dessous), et relativement sobre pour s’assortir au reste de l’église. Il y a aussi un petit autel en pierre, très simple, qui a pour objectif de porter une sorte de tabernacle dans lequel on déposerait les saintes huiles. Cela permettrait une véritable catéchèse sur le baptême. Enfin, un pied de cierge pascal complète le dispositif.

Nous sommes en train d’agencer les derniers détails et d’attendre les derniers devis. Il semble que le coût total de l’opération avoisinerait les 30 000 euros :

percer le mur, nettoyer, repeindre, reprendre le sol et les ouvrages en pierre (16 000 euros). Nous avons ouvert une souscription qui a déjà permis de mettre de côté plus de 9000 euros. Merci pour votre générosité ! Nous vous sollicitons encore pour arriver au bout de la démarche et pouvoir payer ainsi les ouvrages en pierre. Des flyers sont disponibles au fond de l’église. Vous pouvez aussi passer par le site du diocèse de Versailles en cherchant la catégorie « souscription », puis paroisse de Saint-Cyr. Le don est susceptible de déduction d’impôts.

Le baptistère est maintenant ouvert tous les dimanches pendant la messe, n’hésitez pas à venir regarder cette pièce.

Père Antoine

Comme c’est heureux de redécouvrir dans l’évangile de ce dimanche que l’Évangile est une Bonne nouvelle et une nouvelle de libération ! L’Évangile est une parole vivante, une parole qui rend vivant et qui rend l’homme à l’essentiel.

Dans l’évangile, les assistants sont estomaqués par la parole de Jésus. Cet homme parle avec autorité, une autorité qui tranche avec les simples commentaires que font les scribes. Cependant, ils n’ont pas encore compris que cet homme était la Parole, le Verbe de Dieu. Dans sa bouche, l’aujourd’hui n’est pas une simple mention temporelle. L’aujourd’hui est la marque de l’action de Dieu.

Puisse ce temps être pour nous l’occasion d’un cœur à cœur avec Jésus. Depuis combien de temps, n’ai-je pas pris 30 minutes en silence pour Dieu ? Sans parole, juste pour écouter, juste pour demeurer avec Lui et me reposer en Lui. Venez, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et moi je vous consolerai. C’est peut-être de silence, de cœur à cœur dont nous avons besoin.

L’Église nous invite en ce temps à prier pour l’unité des chrétiens. Ce n’est pas un acte politique, c’est une réponse à la demande du Seigneur Jésus qui nous a confiés nous tous, pour que nous soyons Un. Portons cette intention de prière, brûlons de charité pour élargir notre cœur à la mesure de toute l’Église.

Père Antoine

Quelle joie de vivre une nouvelle année ensemble, d’avancer sur le chemin de la sainteté en compagnons de route ! Puisse cette année apaiser nos cœurs !

Une chose qui peut nous donner la Paix est une meilleure compréhension de ce qui nous rassemble : l’Église. On en a dit bien des choses et on en pense encore bien d’autres choses !

Cependant, vous avez peut-être vu que le Pape François nous invite à participer à un Synode qui a pour thème la synodalité. Cela peut nous laisser circonspects ! Il s’agit au fond de réfléchir sur la manière dont l’Église fonctionne, ses rouages, la gestion du pouvoir… et, peut-être encore plus que toutes ces thématiques : se rappeler que l’Église est convoquée par l’Esprit Saint qui la guide et qui nous rassemble, allant jusqu’à donner aux successeurs des Apôtres une clef pour la diriger.

Nous allons donc, avec ceux qui veulent participer à ce temps, constituer des fraternités pour 3 rencontres autour de 3 thèmes choisis par le Conseil pastoral. Ces fraternités, vous pourrez les constituer en venant le 23 janvier à 9h30 dans la salle à côté de l’église, ou les élaborer par vous-mêmes avec vos voisins, votre équipe de service ou de spiritualité.

En parallèle à cette démarche fraternelle qui vise à nous mettre à l’écoute de l’Esprit qui nous apprend ce qu’est l’Église, nous vous proposons un cycle de conférences : 4 soirées pour mieux connaître l’Église. La première aura lieu le mardi 18 janvier à 20h45 dans la grande salle.

Puisse cette année faire grandir notre amour de l’Église !

Père Antoine