Les éditos du Curé

Beaucoup me disent leur joie profonde de découvrir la vie paroissiale, heureux d’être rassemblés dans une même communauté – malgré les horaires divers ! – D’autres aussi me disent leur difficulté à appréhender cette même vie communautaire, qu’ils recherchent pourtant, mais avec laquelle ils n’arrivent pas à communier. Pour lever encore quelques obstacles, plusieurs invitations pour faire grandir cette vie communautaire.

La première, ce sont les dîners brassés. Le concept ? Certains invitent, d’autres vont un peu à l’inconnu, seuls ou en couple. Objectif : dîner avec des personnes qu’on apprend à connaître. Puis nous prenons le dessert tous ensemble. Prochain dîner : le 10 février. Voilà une porte d’entrée facile !

Une deuxième possibilité, ce sera notre semaine de mission,. pendant laquelle nous allons nous retrouver tous les soirs pour prier ensemble. Du 12 au 19 mars, préservons nos soirées : ainsi, nous éprouverons la joie d’être nourris par le Christ ensemble !

Enfin, nous vous proposons une belle journée paroissiale le 25 mars à Alençon, la ville de sainte Thérèse (dont nous fêtons le 150e anniversaire !), de Louis et Zélie Martin. Une journée pour être attentifs les uns aux autres. Voilà une autre date à noter !

Cette fraternité est un véritable signe pour les non-croyants, c’est cela aussi que nous portons pour nos frères chrétiens en cette semaine de prière pour l’unité. Prions les uns pour les autres, nourris par le même baptême, désirant ardemment ce jour où nous serons tous un.

Père Antoine

Chers amis,

Je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, une année que j’espère belle mais surtout sainte pour chacun. J’ai l’habitude de saluer les uns les autres d’un « Salut » qui peut sembler cavalier ! Sachez qu’il n’en est rien, le « Salut » est simplement cette espérance que l’on se souhaite les uns les autres, que nous puissions accéder à ce Salut promis par Notre Seigneur Jésus ! Lire la suite

La liturgie nous invite à voir la vie en rose en cette semaine. Nous, nous la voyons plutôt grise, et tendant vers le noir. Le rose nous semble naïf, déraisonnable, peu au fait des réalités de notre monde. Et pourtant…

« Le monde attend de nous que nous vivions pour l’éternité, que nous vivions pour ce qui compte vraiment et ne passera jamais » nous dit Adrien Candiard, dans son livre Veilleur, où en est la nuit ? Cette phrase nous renvoie à ce que nous sommes : non des êtres définis par nos actions, notre métier, voire notre identité sexuelle. En tant que chrétiens, nous nous définissons par notre mission, reçue au baptême, cette mission qui est celle d’être témoins du Christ, de chercher à faire connaître celui qui est la pierre angulaire de notre vie. Et cela nous comble profondément.

Nous ne sommes pas en effet des êtres qui cherchent leur accomplissement personnel, comme si nous avions à découvrir enfin notre place dans ce monde. Nous ne pouvons pas simplement nous référer au monde comme la valeur absolue de notre vie. Ne cherchons pas à nous conformer ou à nous installer, comme s’il fallait demeurer dans ce monde, comme si le but de notre vie était de réaliser le rêve matériel de la réussite. Attachons-nous à ce qui demeure, à l’amour qui seul vaincra toutes nos turpitudes.

Le rose est le signe prophétique qu’une autre vie est possible, que la vie humaine n’a de sens non pour elle-même mais reliée au Christ, vainqueur de la mort.

Père Antoine

Beaucoup voient avec bonheur la joie immense de notre paroisse et son dynamisme. Le premier objectif, c’est que chacun trouve un lieu dans lequel il se sente bien, une communauté qui lui ressemble à l’intérieur de la grande communauté. Il est difficile d’être chrétien sans être porté de manière spécifique. Le deuxième objectif, c’est que ces lieux de proximité ne soient pas des enclaves et par conséquent, que la grande communauté puisse connaître des rassemblements variés, pour rappeler aussi aux petites communautés qu’elles appartiennent à un ensemble plus grand ! Le troisième objectif, c’est le fruit qui est porté par tous ces engagements et qui aide à voir la beauté de notre vie chrétienne, vécue intensément.

Il m’appartient cependant de vous rappeler que toute proposition n’est qu’une proposition. Vous êtes les plus à même de veiller d’abord à l’équilibre de votre couple, puis de votre famille et des préoccupations que vous portez. Ne soyez surtout pas culpabilisés parce que vous ne faites pas telle ou telle chose. Vous êtes les plus à même de discerner, voire de dire « non » au curé qui vous propose tel ou tel service ! Le plus grand cadeau que l’on puisse faire à notre temps, ce sont des couples solides et des familles chrétiennes ! Ne nous trompons pas de priorité !

Beaucoup, dans notre communauté, ont des statuts différents : célibataires, séparés, veufs… J’ai bien conscience que dans une paroisse familiale, ce n’est pas toujours facile de trouver sa place. C’est pourtant vraiment vers vous que sont tournées de nombreuses propositions, régulières ou ponctuelles, qui visent à vous permettre de vivre un engagement. La paroisse a besoin de vous et profite déjà de ce que vous faites.

Père Antoine

Soucieux de continuer à construire notre unité paroissiale, nous lançons cette année 3 « dimanches en paroisse ». Il s’agit de rassembler les parents du catéchisme et les parents des jeunes enfants baptisés dans l’année, sur une journée, autour de la messe et d’un temps de rencontre, alternant convivialité, petits ateliers, topo et temps de prière. L’objectif de ces journées est somme toute assez modeste : il s’agit de faire découvrir la richesse de la vocation de la famille chrétienne. La famille n’est pas simplement une réalité de fait. Elle est accueillie par le Seigneur comme une réalité à part entière, consacrée comme une Église domestique. Ainsi, « c’est dans la famille humaine, réunie par le Christ, qu’est restituée ‘‘l’image et la ressemblance’’ de la Sainte Trinité, mystère d’où jaillit tout amour véritable. Par l’Église, le mariage et la famille reçoivent du Christ la grâce de l’Esprit Saint, pour témoigner de l’Évangile de l’amour de Dieu. » (Pape François, Amoris Laetitia, §71)

C’est cette réalité de petite Église que nous aimerions faire découvrir aux parents et aux familles qui viendront, en les aidant notamment à prier ensemble.

Beaucoup de familles disent que le confinement a eu cet effet étonnant : ils ont réussi à découvrir cette réalité concrète. Continuons à nourrir cette dimension pour que la famille soit non seulement un lieu de conversion mais aussi un lieu de croissance de la sainteté de chacun de ses membres. Comme c’est beau de voir que le Seigneur a voulu que nous soyons membres de la même famille ! Puissions-nous accueillir davantage cette belle réalité pour que nos familles soient de saintes familles !

Père Antoine

Voir l’invisible, si essentiel et si caché à nos yeux ! C’est le désir que nous avons en approchant de la Toussaint. La liturgie nous invite à voir la messe comme étant le lieu de rassemblement des vivants et des morts, tous réunis dans la même vie que Dieu nous offre et dans la même action de grâce célébrée de manière éternelle par le Christ envers le Père dans l’unité de l’Esprit. C’est pour cela que la messe est si particulière et c’est pour cela que la tradition nous lègue l’héritage des intentions de messe. Offrir une messe de manière officielle (lorsque c’est déclaré !) ou de manière officieuse dans notre cœur, pour manifester que la messe est la manifestation de la présence de Dieu et le lieu maximal de l’intercession. Afin de faciliter la démarche et de vous éviter de passer au secrétariat, nous avons mis en place des enveloppes permettant directement d’inscrire les intentions et les dates que vous souhaitez. Puissions-nous déborder d’intentions de messe, c’est-à-dire manifester que notre prière pour les défunts ne s’arrête pas. Ils ne sont pas oubliés, ceux qui nous ont quittés.

L’antique tradition de l’état purgatif, cet état de transition entre la mort et l’entrée dans le Ciel, nous dit que l’âme ne peut rien pour elle-même, elle doit se laisser porter par la prière des autres, une vie dépendant totalement de la charité des autres. En revanche, les âmes peuvent prier et intercéder pour nous les terriens ! Ainsi la prière n’est pas simplement le commerce intime avec Dieu, avec mon Dieu pour ma demande, mais bien l’élargissement de mon cœur à la mesure de la charité de Dieu.

Puissions-nous déborder d’élan pour manifester cette communion entre terre et ciel.

Père Antoine

Depuis sa création, il y a 190 ans, les conférences de la société Saint-Vincent-de-Paul sont animées par la croyance en une société plus juste dans laquelle la dignité humaine serait au premier plan. À l’image du fondateur de notre association, Frédéric Ozanam, lui-même inspiré par la figure de saint Vincent de Paul, les quelque 25 membres de la conférence de Saint-Cyr-l’École donnent de leur temps, en fonction de leur disponibilité, pour venir en aide aux personnes qui souffrent de solitude ou qui sont touchées par diverses formes de pauvreté (affective, relationnelle, matérielle…).

Aujourd’hui, ce sont près de 30 personnes en détresse que les membres de la conférence soutiennent. Sur le plan financier, ce sont près de 10 000 euros d’aides matérielles diverses qui sont parvenus à des personnes de Saint-Cyr et des environs, pour subvenir aux besoins des fins de mois difficiles. Par ses actions, notre conférence est de plus en plus connue et sollicitée par les acteurs sociaux locaux et départementaux, et le nombre de personnes en détresse ne fait que s’accroître. Pour ces raisons, nous vous sollicitons à la sortie des messes aujourd’hui pour proposer un peu de votre temps ou pour prendre une enveloppe afin d’aider autrement.

Par avance, merci à tous.

Thierry RAYMOND
Président / serviteur de la conférence St Vincent-de-Paul de St Cyr

Vous l’avez peut-être vu dans les guides de la paroisse ! Notre projet pastoral suivi depuis 3 ans tourne autour de 3 pôles : la Mission (annoncer le Christ de manière explicite mais aussi en plaçant la paroisse plus en lien avec la ville et le monde), la Fraternité (que chacun trouve un groupe qui le guide et des activités permettant à tous de nous mélanger pour faire connaissance et cheminer), la Charité (être attentif aux plus pauvres et accompagner l’effort de nos deux belles associations que sont le Secours catholique et Saint-Vincent de Paul).

Cette année, nous voulons insister davantage sur la Mission avec à la clé une semaine de mission paroissiale, pendant le carême du 12 au 19 mars, dont le contenu reste encore à bâtir ensemble.

Nous proposons aussi aux familles du catéchisme et à celles qui demandent à faire baptiser leur enfant dans l’année, de vivre des temps de mini-retraite familiale lors de 3 « dimanches en paroisse » afin de les aider à réaliser leur mission d’Église domestique.

Le mot « mission » est parfois difficile à accueillir. N’est-ce pas du prosélytisme? La question est légitime. Cependant, il faut distinguer le devoir qui est le nôtre et l’obligation de résultat. Être prêt à rendre compte de l’espérance qui est en nous, c’est le devoir de l’annonce ! « Si vous vous taisez, les pierres crieront ! » Le résultat en revanche ne nous appartient pas ! Comme le disait sainte Bernadette : « je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. »

C’est aussi en rendant compte de cette espérance, que nous mesurons ce qu’elle a de surnaturel et en quoi elle est réellement une bonne nouvelle pour le monde.

Père Antoine

Les stylos sont fraîchement achetés, les cartouches regonflées, nous voilà fin prêts pour la rentrée ! C’est une grande joie de nous voir tous revenus, heureux d’être ensemble !

Les agendas se remplissent à toute vitesse et les « to-do lists » se garnissent !

Pensons à placer quelques briques solides dans notre emploi du temps avant que tout ne soit rempli par le seul mouvement mécanique de notre action ! Une première brique est évidemment la place donnée au Seigneur ! Quelle bonne résolution puis-je prendre dans ma vie de foi ? Une deuxième brique est l’engagement familial ! Comment allons-nous vivre cette année, pour passer du temps ensemble et du temps de qualité ? Une troisième sera avec la famille élargie, puis ensuite viennent les amis, les engagements… et puis, le travail !

C’est peut-être pour beaucoup l’occasion d’entrer davantage dans notre communauté avec un engagement régulier, un service paroissial. Les besoins sont nombreux ! Peut-être êtes-vous revenus avec un cœur de missionnaire ? Le catéchisme vous tend les bras ! Quel bonheur d’essayer de transmettre la foi à ces jeunes cœurs que l’Esprit a préparés ! Peut-être voulez-vous vivre un engagement de couple ? Ou simplement un service matériel (pensez à la préparation de messe, à l’accueil…) Il y a de la place pour tous !

Enfin notre paroisse est prête pour vous accueillir si vous venez d’arriver à Saint-Cyr ! Notez quelques dates :

> le Dîner des nouveaux le vendredi 16 septembre (inscription sur le bulletin papier de la Cordée)

> la Fête paroissiale de rentrée le dimanche 25 septembre (inscription en ligne ou sur le bulletin papier)

> le premier Repas brassé le vendredi 7 octobre (inscription à venir)

Père Antoine

Ces dernières semaines ont été fidèles au reste de l’année : nous allons de crise en crise. C’est comme si nous l’attendions. Tout nous concerne, tout est toujours au degré de la crise.
Prenons le temps de couper et de nous poser. Prenons le temps de prier. Prenons le temps de l’action de grâce et du bilan.
C’est le propre de l’été : moissonner, cueillir, ramasser, vendanger. Que vais-je mettre dans mon grenier ? Qu’est-ce que mon cœur a à engranger ? Qu’ai-je appris ? Qu’ai-je reçu ?
C’est dans la gratitude que nous voulons vivre cet été ! Arrêtons de croire qu’à force de lire des articles sur tout, je connaîtrai tout. Comme si ma soif de savoir, curiosité parfois malsaine, parfois qui n’est qu’une bonne raison d’étaler mes idéologies, pouvait être comblée.
On n’a jamais été autant informé et on n’a jamais su aussi peu de choses.
Étonnant.
Préférons moissonner ce qui a été semé, ce que nous avons reçu. Car cela est semence d’espérance pour demain.

Père Antoine