Les éditos du Curé

A l’occasion de ce premier dimanche de l’Avent, plus de 200 d’entre nous sont en pèlerinage à Saint Etienne de Rouvray, sur les pas du Père Hamel.

On aurait pu penser que ce prêtre âgé avait « fait son job ». Il avait servi bien au-delà de l’âge règlementaire de la retraite. Il aurait pu prétendre au repos. Mais le Père Hamel avait voulu servir jusqu’au bout. Et c’est un matin, en semaine, en célébrant sa messe comme chaque matin dans cette petite église, avec 4 ou 5 paroissiens, que l’inattendu est arrivé. En quelques secondes, le Père Hamel a dû donner sa vie, en étant associé mystérieusement mais réellement à son Maître, Jésus crucifié, dont il venait de célébrer le sacrifice à l’autel.

On ne donne pas sa vie ainsi sans s’y être préparé. Sans avoir veillé. Sans être prêt. On est prêt à tout donner parce que jour après jour, on apprend à se donner dans l’ordinaire de notre vie. Parce qu’on se tient fidèle dans la prière. Parce qu’on est à sa place, persévérant et le cœur éveillé. Parce qu’on ne se lasse pas d’aimer.

Voilà ce qu’il nous faut demander et vivre pendant ce temps de l’Avent. La grâce d’être prêt. Prêt pour Noël. Prêt pour accueillir Jésus dans notre vie. Prêt pour Le suivre, dans l’ordinaire comme dans l’imprévu de cette vie.

Abbé GROSJEAN+

Edito du 3 décembre 2017

L’année liturgique s’achève avec cette fête solennelle du Christ-Roi, comme pour nous rappeler cet événement qui viendra mettre un terme à l’histoire de ce monde tel qu’il est : le retour dans la gloire de Jésus pour établir le règne de Dieu, pour que Dieu soit « tout en tous » comme le dit Saint-Paul.

Cela nous permet de rappeler quelques vérités, en particulier celle du jugement dernier qu’évoque l’évangile. Il a souvent été représenté dans les églises ou sur les façades de nos cathédrales. La miséricorde n’efface pas la justice. Et si sur cette terre, cette justice des hommes est loin d’être parfaite – certains y échappent même – nul ne pourra échapper au jugement de Dieu. Ceux qui ont vu en Jésus un Sauveur, le Bon Pasteur qu’ils ont essayé de suivre de tout leur cœur, l’Ami qu’ils ont essayé de servir dans les pauvres et les plus petits, verront en Lui un juge dont ils n’ont pas peur. Mais on ne peut imaginer que reste impuni et caché tout ce mal qui a scandalisé, atteint, blessé, humilié les plus petits, les plus fragiles. Les puissants de cette terre qui font le mal, en pensant bénéficier indéfiniment d’une totale impunité, devraient trembler ou se repentir à l’écoute de ces paroles de Jésus. De même que chacun de nous si nous pensions pouvoir vivre notre vie avec un cœur blasé, indifférent aux autres et donc à Dieu.

Cela veut aussi dire que Dieu reste le Maître de l’histoire. La vie de ce monde est entre ses mains. En remontant vers son Père, Jésus nous confie ce monde pour que nous puissions y poursuivre sa mission, jusqu’à son retour en gloire. Dieu semble se cacher parfois. Il respecte notre liberté. Mais aucun événement, aucun drame, aucun échec ou aucune victoire ne doit nous faire oublier qu’Il reste le Maître et qu’Il reviendra, quand « l’heure sera venue ». C’est aussi un motif de paix et de confiance : la victoire de Dieu est certaine, son règne vient…
A nous de préparer le monde à l’accueillir !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 26 novembre 2017

Le livre des Proverbes nous offre une belle description de la « femme parfaite ». C’est l’occasion de rendre grâce pour nos mères, épouses, sœurs, filles, amies… et paroissiennes ! Pour ce qu’elles sont et ce qu’elles font, au cœur de l’Eglise, de nos familles, de notre société. Permettez-moi trois remarques d’actualité :

  • A l’heure où la pornographie est devenue un véritable tsunami qui blesse terriblement parfois le regard posé sur les femmes, il est urgent que nos jeunes soient éduqués à la beauté de ces amitiés garçons-filles qui les tirent vers le haut, quand elles sont claires, gratuites et joyeuses. C’est en écoutant sa mère et son père et en les regardant qu’un garçon apprend ce respect profond qu’il doit manifester pour ses amies, qu’une fille apprend ce respect profond qu’elle doit avoir pour ses amis. Une vraie pauvreté aujourd’hui est cette absence de repères dont souffrent beaucoup de jeunes dans ce domaine. Il y a là une belle mission pour les chrétiens que nous sommes.
  • Un féminisme authentique ne devrait pas viser à simplement pousser les femmes à faire ce que font les hommes, ce qui maintiendrait les femmes dans une simple imitation de l’homme. Il s’agit bien mieux de mettre en valeur ce que sont les femmes, leur grâce et leur vocation spécifique. Égales ne veut pas dire semblables. Il ne s’agit pas de gommer les différences mais de montrer en quoi nous avons besoin les uns des autres. L’altérité et la complémentarité plutôt que l’uniformité. Il en va de même pour nos vocations à chacun.
  • Il est de bon ton d’accuser le christianisme de misogynie. Nul n’a pourtant fait autant pour les femmes que notre religion. C’est le Christ qui rappelle l’égale dignité de l’homme et de la femme, par ses paroles et par sa conduite. C’est en continuant à méditer l’évangile qu’on pourra contempler et approfondir la vocation de la femme en ce monde, et permettre à chacune de s’accomplir pleinement.

Abbé GROSJEAN+

Edito du 19 novembre 2017

Voici le conseil que nous donne Jésus, après avoir évoqué ce retour de l’Epoux. En ce mois de novembre, l’Eglise nous invite à prier tout spécialement pour nos défunts. C’est sans doute un grand service que nous rendent ceux-ci : en les veillant, nous méditons sur la fragilité, la brièveté parfois, la beauté aussi de notre vie, de leur vie, de toute vie.

Une seule résolution doit nous habiter alors : être prêt. Cela ne veut pas dire qu’on veut mourir. Il faut vouloir vivre jusqu’au bout, pleinement, la vie qui nous est donnée. Mais cela veut dire qu’on a conscience d’être de passage, en chemin vers une autre joie, vers une rencontre qui nous attend. Rien sur terre ne vaut de rater cette rencontre, dont je ne choisirai ni le jour ni l’heure. Être prêt, s’il faut laisser sa place demain, passer le relais, parce qu’on touche au but. Être prêt, parce que l’Epoux, le Seigneur, vient. Être prêt pour être capable de donner sa vie dans l’urgence ou dans le temps.

Comment être prêt ? Cela ne veut pas dire rester parfaits tout le temps, toujours et partout. Cela veut dire aimer pleinement, servir généreusement, prier fidèlement. Que le Seigneur puisse nous trouver au soir de notre vie pleinement donnés à la tâche, avec le désir de lui être fidèle !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 12 novembre 2017

Dans quelques jours, au cœur des vacances scolaires, nous célèbrerons la fête de la Toussaint. C’est l’occasion bien sûr de nous rappeler tous ces grands frères, grandes sœurs du Ciel, qui intercèdent et veillent sur nous. N’hésitons pas à avoir recours à leur prière… c’est désormais leur mission et ils ont le temps !

C’est aussi l’occasion de méditer sur notre propre vocation à la sainteté. Au fond, ne consisterait-elle pas tout simplement, en reprenant les mots célèbres de Jésus, à « rendre à Dieu ce qui est à Dieu » sans pour autant que cela nous dispense de « rendre à César ce qui est à César » ? La sainteté ne consiste pas à nier notre état charnel : nous vivons dans un monde qui nous est confié. Nous sommes « incarnés ». Notre amour de Dieu, notre désir du Ciel ne nous fait pas ignorer notre devoir de citoyen ou nos engagements professionnels, ni l’amour de notre patrie.

Mais nous sommes enfants de Dieu. C’est notre première identité, ce qu’il y a de plus profond en nous, ce qui doit orienter les choix de notre vie. Nous venons de Dieu et nous allons à Dieu. Le chrétien aime son pays, mais se souvient qu’il n’est que de passage dans ce monde. C’est un pèlerin : « notre Cité se trouve dans les Cieux ! » aimons-nous chanter. Être un saint, au fond, c’est me rappeler que ma vie appartient à Dieu. Elle m’a été confiée par Lui, pour que je la donne, pour que je l’engage, pour qu’elle porte du fruit. Être un saint, c’est me rappeler que j’ai tout reçu de Dieu, et que je lui dois tout. Être un saint, c’est donc vouloir que ma vie – et tout de ma vie – soit une action de grâce à Dieu, que ma vie rende gloire à Dieu et fasse sa joie. Être un saint, c’est finalement essayer de vivre ma vie au service de ce Dieu qui m’a aimé et choisi. Ce n’est pas être parfait… c’est essayer de mon mieux sans me décourager de ne pas aimer à moitié ce Dieu qui m’a tant aimé, de ne pas servir à moitié ces frères que Dieu m’a donnés, de ne pas vivre à moitié ce pèlerinage auquel je suis appelé !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 22 octobre 2017

La liturgie, quand nous y faisons attention, nous enseigne et nourrit notre foi. Elle est toute imprégnée de l’Ecriture Sainte. Ainsi l’invitation du prêtre en nous montrant la sainte hostie juste avant de communier : « heureux les invités au repas du Seigneur, voici l’Agneau de Dieu… ». Une fois de plus, la traduction en français est pauvre par rapport à la version latine : « Beati qui ad coenam agni vocati sunt » qu’on pourrait traduire par « Bienheureux ceux qui sont appelés – ou invités –  au festin des noces de l’agneau ». On retrouve en tout cas ce que nous fait méditer l’évangile de ce dimanche : ce festin de noces, c’est à la fois la vie éternelle telle qu’elle est annoncée dans la première lecture et l’eucharistie, où sont célébrées sur la croix les noces de l’agneau. Jésus s’unit à notre âme, se donne par amour. L’eucharistie est le sommet et la source de toute vie chrétienne, de toute l’histoire de cette alliance entre Dieu et nous.

Concrètement, cela nous rappelle que nous sommes bienheureux d’être invités. La question n’est pas de savoir si j’ai envie ou pas envie, le temps ou pas le temps d’aller à la messe. Je suis invité aux festins des noces par le Roi des rois. Qu’est-ce qui pourrait être plus important ?! On ne dit pas non à ce Roi d’Amour. Comment puis-je encore négocier ? A un moment donné, il faut quand même se rendre compte de celui qui nous invite, de ce à quoi nous sommes invités. Ce n’est pas rien… La liturgie nous le rappelle une dernière fois avant de communier, comme pour nous sortir de toute tiédeur ou éviter à notre cœur d’être habitué. Surtout que chaque communion prépare mystérieusement mais réellement notre entrée dans la vie éternelle, notre accès au banquet des noces éternelles. Bienheureux sommes-nous ! …

Abbé GROSJEAN+

Edito du 15 octobre 2017

Dans la parabole que Jésus nous donne d’entendre, on ressent toute l’amère douleur de Dieu : «Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu…» écrit
St Jean dans le prologue de son évangile. Beaucoup dans ce petit peuple choisi et préparé pour accueillir le Messie n’ont pas su ou voulu le reconnaître. Jésus lui-même ne pourra s’empêcher de pleurer sur le sort de Jérusalem qui n’a pas accueilli Celui qui voulait lui donner la paix.

Je me pose souvent la question … de quel côté aurais-je été en ce temps-là ? Je ne sais pas. Mais aujourd’hui, au fond, la même histoire se rejoue. La vigne, c’est à la fois l’Eglise, le monde, notre vie, notre âme. Dieu nous a fait confiance en nous appelant à la vie, en nous confiant l’Eglise, en nous confiant ce monde. Dieu vient nous visiter. Dieu veut que nous portions du fruit, que nous vivions pleinement cette vie qu’Il nous a donnée. Et nous refusons parfois de Lui reconnaître ce droit de regard. Nous voudrions nous émanciper, vivre sans Lui. Le monde voudrait oublier qu’il a tout reçu. Il voudrait oublier qu’il y a un Maître de la vigne à qui il faudra rendre des comptes. Un Maître pour qui cette vigne est précieuse.

Ce Maître est patient. Mais Il est aussi juste.

Ce Maître est persévérant. Mais Il n’est ni mou, ni naïf ni dupe.

Ce Maître est miséricordieux. Mais Il n’est pas « bonasse ».

Que nous puissions prendre au sérieux notre mission dans cette vigne. Que chacun comprenne qu’il est attendu. Que les larmes de Jésus et la persévérance du Père nous sortent de toute indifférence, légèreté, insouciance. Notre vie, notre monde, notre âme ont trop de prix à ses yeux pour que nous puissions ne pas être au rendez-vous…

Abbé GROSJEAN+

Edito du 8 octobre 2017

Une « punchline » c’est dans le langage médiatique une « phrase choc » qui a vocation à marquer les esprits. Le Pape François est assez bon dans le domaine, et nous bouscule régulièrement avec ses affirmations toujours destinées à nous faire réfléchir, à nous sortir de notre confort spirituel. Dans l’évangile du jour, Jésus semble surpasser tout le monde dans cet exercice quand il proclame face aux grands prêtres et aux anciens : « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu ».

C’est quand même violent de la part de Jésus. Pourquoi est-il si dur ?

Parce que les pharisiens n’aiment pas. Parce qu’ils n’ont besoin de personne. Parce qu’ils sont enfermés dans un orgueil terrible, qui leur fait peu à peu oublier que toute la loi consiste à aimer Dieu et son prochain, et qu’ils ont pour cela besoin de Dieu lui-même.

Le publicain, la prostituée se savent pécheurs. Leur péché est même connu, ils ne peuvent s’en cacher. Mais ces failles ont été autant de portes d’entrée pour la Miséricorde. Ils aiment Dieu parce qu’ils ont été pardonnés. Ils aiment leurs prochains car comme eux, ils sont de pauvres pécheurs aimés et pardonnés.

Les péchés de la chair, les péchés publics, les blessures de l’amour qu’on traîne, ne sont pas les pires. Ils nous rendent humbles, nous confrontant douloureusement à notre faiblesse, à notre fragilité. On les dépose humblement entre les mains de Dieu, et on goûte la joie d’en être pardonné. On tire de ce pardon une grande reconnaissance, et le désir d’apprendre à dire « oui » à Dieu. Les péchés de l’orgueil, de la jalousie, de la vanité… sont bien plus dangereux. Ils ne nous sont pas vraiment douloureux. Ils durcissent notre cœur de façon silencieuse, peu à peu. Ils nous font passer d’un « oui » visible à Dieu à un « non » secret, plus profond, caché qui agit comme un poison. Bientôt, on ne sait plus aimer. On ne se sait plus aimé… Il faut alors toute la force de l’évangile pour nous alerter et nous ramener auprès de Dieu !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 1er octobre 2017

Notre Maître est magnanime. Nous ne le sommes pas assez. Voilà la racine de beaucoup de nos jalousies.

Être magnanime, c’est avoir le cœur large et généreux. C’est vouloir faire les choses en grand, sans orgueil mais parce que l’amour est capable de grandeur, de beauté, d’éclat. On ne veut pas mesurer, compter, calculer l’amour qu’on donne. On ne veut pas d’un amour étriqué. On ne donne pas à moitié, on ne construit pas à moitié, on ne rêve pas à moitié, on n’espère pas à moitié, on ne se livre pas à moitié, on ne fait pas confiance à moitié… on n’aime pas à moitié.

Dieu est ainsi avec nous. Dieu est ainsi avec chacun. Qu’Il le soit avec nous, nous l’acceptons, sans toutefois prendre toujours conscience de la grâce qui nous est faite, de l’amour qui se révèle ainsi. Les ouvriers de la première heure considèrent comme « normal » d’avoir été embauchés. C’est pourtant déjà une grâce… « nous te rendons grâce car Tu nous as choisis pour servir en ta présence » dit le prêtre dans la Prière Eucharistique. Mais que Dieu soit magnanime avec les autres, avec les pécheurs, avec ceux qui hier nous dénigraient, avec ceux qui nous agacent ou qui en ont moins fait que nous… ça dérange notre sens étriqué de la justice. Bien loin de nous réjouir, nous en sommes malheureux. Car oubliant que nous sommes les premiers bénéficiaires de cette magnanimité divine, nous avons l’impression que Dieu ne l’est que pour les autres. Drame du fils aîné de la parabole de l’enfant prodigue, drame des ouvriers de la première heure, drame des « bons élèves » du Bon Dieu…
Ô Seigneur, donnez-nous un cœur magnanime, large et généreux, comme le Vôtre, capable de se réjouir de votre Miséricorde pour les autres, parce qu’il n’oublie jamais ce qu’il a reçu !

Abbé GROSJEAN+

Edito du 24 septembre 2017

Les recommandations de Ben Sira le Sage dans la première lecture, comme les paroles du Christ rapportées par Saint Matthieu évoquent la nécessité de vivre le pardon. Pour obtenir le pardon à notre tour, et parce que nous sommes nous-mêmes bénéficiaires de la miséricorde de Dieu.

Il y a des pardons très difficiles à donner. Dieu le sait. Certains prendront une vie. Nous n’en serons capables qu’avec la grâce de Dieu. Il faut parfois consentir à avoir besoin de temps pour pardonner. On aimerait en être capable tout de suite. Mais la blessure est trop douloureuse. Il faut accepter de prendre le temps, et c’est normal. Dieu voit notre désir d’y parvenir.

Mais il y a aussi les pardons du quotidien. Les pardons en famille, au travail, entre amis. Nous laissons parfois des petites blessures devenir grandes, profondes, ou douloureuses parce que nous avons entretenu la rancœur ou laissé la haine germer. Parce que nous comptons nos pardons, nous mesurons notre miséricorde. Vivre simplement, généreusement, largement le pardon, libère, apaise et fait avancer. La haine retient captif le coupable comme la victime.

Avant d’invoquer les grands pardons qui nous semblent impossibles, commençons par vivre au quotidien les pardons plus ordinaires, qui enracinent peu à peu en nous cet esprit de Miséricorde.

Que notre paroisse – qui se rassemble ce dimanche après la messe – soit un lieu de miséricorde, où chacun peut se découvrir aimé et pardonné par le Seigneur. Un lieu où l’on vient concrètement chercher le pardon de Dieu, pour mieux en vivre ensuite, comme en rejaillissement, avec ceux qui nous entourent.

Abbé GROSJEAN+

Edito du 17 septembre 2017