Les éditos du Curé

Le samedi 23 novembre, à la messe de 18h30, plusieurs personnes de notre communauté recevront le sacrement des malades. Ce sacrement est bien souvent méconnu car il apparaît parfois comme le signe ultime du péril qui s’approche. Souvent, on préfère d’ailleurs recevoir ce sacrement de manière isolée, comme en cachette, car notre pudeur face à la souffrance et la maladie nous empêche de faire appel à nos frères.

Je profite de l’occasion de samedi prochain pour redire combien, dans le combat contre la souffrance, la communauté est d’une aide précieuse. Par nature, la souffrance isole. Elle met à part. Une personne malade peut parfois avoir l’impression de gêner ou d’importuner en évoquant sa maladie, comme si elle en était honteuse.

Lorsque l’on ose parler de sa maladie et demander que l’on prie pour nous, à travers ce beau sacrement vécu en communauté, c’est tout le Corps du Christ qu’est l’Église qui s’unifie dans la prière et qui porte ces malades. Quel soutien fraternel, quel amour charitable se dégage alors de ces cérémonies ! Nos prières forment plus qu’une simple consolation « pieusarde ». Elles manifestent notre unité. Lorsqu’un membre du corps souffre, c’est tout le corps qui souffre.

Osons parler et témoigner de ce que l’on vit en évitant que notre pudeur (souvent héritée de notre sociologie !) nous empêche de nous laisser porter par nos frères.

Prions bien les uns avec les autres pour nos malades.

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN – curé

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

Nous connaissons bien cette prière de saint François d’Assise. Qu’elle puisse illuminer notre semaine pour nous rappeler que la paix n’est pas d’abord l’absence de guerre ou de trouble mais bien la venue du règne du Christ en nos cœurs. Prier pour la paix, c’est d’abord demander notre propre conversion pour que nous puissions agir comme des témoins de cette paix.

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN – curé

Les vacances de la Toussaint viennent à point. La course de la rentrée s’arrête un peu lorsque commencent ces vacances (pour ceux qui en ont !) et qui nous permettent de contempler le chemin parcouru en quelques semaines. C’est souvent l’occasion de remarquer qu’elles sont loin, les résolutions de début d’année !

Pendant ce temps particulier, la fête de la Toussaint nous invite à apprivoiser la compagnie des saints en découvrant ce mystère si particulier de la communion des saints. Vivants et morts, hommes et femmes à venir, tous unis dans le même Corps du Christ, dans la même communion à l’Unique Pasteur.

Arrêtons-nous un instant sur les saints. Ceux que nous aimons, ceux que nous admirons. Nous connaissons leur vie, nous connaissons leur talent. Est-ce que nous pensons à leur demander leurs dons ? Un des grands fruits de la communion des saints est que les talents des uns servent les besoins des autres ! Que sainte Thérèse de Lisieux me donne son enthousiasme, que saint François d’Assise m’apprenne son émerveillement, que mon saint patron me communique son don !

La communion des saints s’exprime aussi dans la prière que nous avons pour nos défunts. Ils ne peuvent prier pour eux-mêmes, eux qui apprennent la charité, y compris dans la prière, à l’école de l’Amour. Nous prions pour eux et ils peuvent prier et intercéder pour nous. Cette communion n’est pas une pieuse nostalgie, comme une manière de vouloir continuer ce qui ne peut plus se faire, elle est actualisation concrète de cet échange au sein de la communion des saints. Le soin que j’apporte ainsi à la tombe d’un de mes défunts est la manifestation de mon amour pour lui, mais plus encore, l’expression physique de ma prière invisible pour lui, pour qu’il se laisse purifier et qu’il entre dans la grande communion, celle du Corps du Christ, celle des Saints.

Sainte fête de la Toussaint, que la compagnie des saints nous inspire et nous guide !

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN – curé

Vous vous rappelez sûrement les élections de fin d’année dernière, lorsque vous avez élu de nouveaux membres au conseil pastoral. Qu’est-ce que c’est que cette institution ? Il s’agit d’un conseil de 10 membres, la moitié élue par vos soins, les autres nommés par le curé, pour l’assister dans le gouvernement de la paroisse. Vous ne manquerez pas d’aller voir le trombinoscope sur notre site internet ou celui qui ne tardera pas à s’afficher au fond de l’église.

Ce n’est donc pas une assemblée ou un syndicat mais bien un conseil qui permet au prêtre d’être épaulé dans la conduite de la paroisse. Le conseil pastoral a trois missions principales :

Être une caisse de résonnance : recueillir les informations, les requêtes de l’assemblée paroissiale, mais aussi les actions de grâce, les encouragements pour telle ou telle activité, pour signaler un point peu présent dans la paroisse. Pour cela, nous comptons sur vous pour contacter le conseil pastoral par mail ou en laissant une enveloppe (même anonyme) à l’intention du conseil pastoral dans la boîte aux lettres du presbytère.

Conseiller le curé : proposer, discerner, choisir et conduire certains projets ou des enquêtes pour aider concrètement le curé. Aider à mettre en œuvre un projet pastoral.

Diffuser l’information : pour que la décision prise puisse être expliquée et en faire comprendre les raisons. La transmettre à l’assemblée pour que chacun en soit informé.

Le conseil pastoral possède un visage élargi lorsqu’il s’étend à la réunion des responsables de services paroissiaux, assemblée ni élue ni nommée, qui permet d’effectuer des remontées concrètes de terrain pour donner un diagnostic de l’état de notre paroisse avec ses forces et ses faiblesses.

Je rends grâce pour toutes ces personnes qui m’entourent et se font vos relais : usez et abusez-en !

 

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN – curé

L’évangile de ce dimanche lie deux thèmes étonnants : la foi et l’obéissance. La foi n’est-elle pas le lieu de l’interrogation subjective ? Est-ce que je crois ? Est-ce que je ressens quelque chose lorsque je prie ? Comment Jésus peut-il évaluer une foi à partir de notre capacité à obéir ou à se faire obéir ?

Rappelons-nous Jaïre, une des rares personnes devant qui Jésus s’exclame : « je n’ai jamais vu une telle foi en Israël ! » Ce qui avait motivé ce cri extraordinaire de Jésus, c’est le fait que Jaïre sache que Jésus commandait à la vie. Il suffit qu’il dise que sa fille vivrait pour qu’elle soit sauvée. Il en est ainsi dans l’évangile de ce jour : la montagne nous obéira si nous avons la foi.

L’obéissance est signe de la foi qui écoute. La foi naît de l’écoute dit saint Paul (Rm 10, 17). Elle est intégration de la Parole de Dieu, la seule Parole qui puisse donner la vie. La foi est donc cette action d’accueillir la Parole pour qu’elle porte du fruit.

C’est amusant de constater que dans le sacrement de mariage, la foi en l’autre repose sur l’écoute de son « oui ». Foi et obéissance vont bien de pair. Parle, Seigneur, ton serviteur écoute !

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN
curé

Merci !

Cela peut sembler étonnant alors que nous ne sommes qu’en début d’année d’être déjà en train de vous remercier ! Rassurez-vous, cela n’a rien de démagogique ! Je viens simplement manifester ma gratitude pour ce premier mois avec vous en paroisse.

Merci d’abord pour votre accueil. Vous avez répondu très favorablement à ma demande de venir vous visiter ! Mon carnet de bal est plein ! Cela me réjouit de pouvoir prendre le temps de vous connaître !

Merci aussi pour la journée du 22 septembre. Toute la journée, de la messe au repas en passant par les jeux, tout a très bien fonctionné et la pluie nous a bénis de la plus belle des manières ! Merci à la chorale, aux fleuristes, aux préparateurs(trices) de la messe, aux hommes venus monter les stands, aux petites mains qui y travaillaient depuis déjà quelques semaines, à ceux qui sont restés vaillants pendant quelques heures pour animer, servir, dépanner et réparer, et à vous tous pour votre simplicité et votre joie d’être ensemble.

Enfin, merci aussi de vos engagements. Aujourd’hui presque tous les services peuvent fonctionner, d’autres se structurent et se lancent ! Merci d’avoir répondu généreusement à servir à la vigne. Il reste à inventer et à créer pour continuer d’évangéliser et de servir notre monde. N’hésitez pas à manifester vos intuitions et vos idées, elles peuvent être signe de l’action de l’Esprit qui nous invite à nous tourner toujours davantage vers le Père.

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN
curé

À partir du 24 septembre sera débattu à l’Assemblée Nationale le projet de révision de la loi de bioéthique. Les évêques de France, par la voix de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, de Mgr d’Ornellas, responsable pour les évêques de France des questions de bioéthique, et de Mgr Aupetit, archevêque de Paris, ont tenu à exprimer clairement leur opposition à plusieurs mesures de ce projet porté par le gouvernement. Comme évêque de Versailles, je m’associe pleinement à leur déclaration et j’invite tous les catholiques du diocèse à en prendre connaissance, à s’en saisir et à la relayer autour d’eux.

En tant qu’évêques, nous devons éclairer les consciences, surtout quand la dignité des personnes est en jeu, en particulier celle des plus fragiles.

J’invite chacun, croyant ou non, à mesurer les graves transgressions portées par cette révision de la loi de bioéthique. Avertir sur leurs lourdes conséquences ne revient ni à juger, ni à condamner ceux qui y sont favorables ou qui y auraient recours. Rien ne nous empêchera de nous réjouir de toute vie naissante : toute nouvelle vie est une bonne nouvelle et un don de Dieu. Nous aurons toujours à cœur d’accueillir chaque personne, chaque famille telle qu’elle est et de l’accompagner dans ce qu’elle vit. (…)

la suite sur :

https://www.catholique78.fr/2019/09/19/revision-de-la-loi-de-bioethique-2019-communique-de-mgr-eric-aumonier/

« Chers frères et sœurs, hier, je suis rentré de mon voyage apostolique au Mozambique, à Madagascar et à l’Île Maurice, où j’ai annoncé le Christ espérance du monde et levain de fraternité, de liberté, de justice et de paix. Au Mozambique j’ai voulu répandre des semences d’espérance, de paix et de réconciliation sur une terre qui a tant souffert d’un long conflit armé et qui, au printemps dernier, a été frappé par deux cyclones qui ont causé de graves dommages. J’ai particulièrement encouragé les jeunes à répandre l’amitié sociale et à tirer profit des traditions des anciens. Lors de la messe a résonné l’appel de Jésus : Aimez vos ennemis, semence de la révolution de l’amour, qui éteint la violence et génère la fraternité. A Madagascar, j’ai souhaité que le peuple malgache conjugue le respect de l’environnement et la justice sociale. Dans cette perspective, j’ai visité la Cité de l’amitié-Akamasoa, fondée par le Père Pedro Opeka : là on cherche à unir travail, dignité, soin des plus pauvres, éducation des enfants. Le tout animé par l’Évangile. La rencontre avec les moniales contemplatives a voulu signifier que, sans la foi et la prière, on ne construit pas une cité digne de l’homme. La journée de lundi a été consacrée à l’Île Maurice, lieu d’intégration entre diverses ethnies et cultures. L’Évangile des Béatitudes, lu lors de la messe en mémoire du bienheureux Jacques-Désiré Laval, Apôtre de l’unité mauricienne, est un antidote contre la tentation d’un bien-être égoïste et discriminatoire, et le levain d’un vrai bonheur, fait de miséricorde, de justice et de paix. Demandons à Dieu que les semences jetées au cours de ce voyage portent des fruits abondants. »

audience générale du Pape François – mercredi 11 septembre 2019

Les enfants ont repris le chemin de l’école, chacun trouve son équilibre dans cette nouvelle année scolaire et arrive le moment des résolutions ! Les fameuses bonnes résolutions que nous nous apprêtons à prendre en espérant ne pas les abandonner d’ici la fin de la semaine !

Une magnifique résolution est de donner du temps pour les autres. C’est important de donner du temps aux autres. On pense ne pas avoir de temps et on s’en découvre. On pense être généreux et on s’aperçoit que l’on reçoit plus qu’on ne l’imaginait !

Permettez-moi d’insister lourdement pour les besoins de la paroisse. Les engagements ne manquent pas au début de l’année et plein d’univers méritent notre action de chrétien. Cependant, la paroisse a besoin de vous ! Les besoins sont nombreux et variés. Vous pouvez certes attendre que je vienne vous appeler et vous solliciter mais l’appel au don généreux de votre vie retentit en vous depuis votre baptême ! Le Seigneur parle en vous ! Osez venir vous proposer ! La vigne nous attend !

 

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN, curé

édito du 8 septembre 2019

Les écoliers – et parfois des personnes plus âgées – voient souvent la rentrée avec beaucoup de tristesse. Cependant, nous savons que la reprise de nos activités vient aussi nous donner la perspective de nous engager avec dynamisme et joie dans ce monde qui s’ouvre devant nous. Quelles merveilles allons-nous vivre et bâtir cette année ? Quel projet un peu fou suis-je prêt à mettre en place pour l’amour de Dieu ?

Pour moi, cette rentrée est synonyme d’une grande joie, celle de vous rencontrer et d’apprendre à connaître cette communauté que nous allons former pendant les prochaines années.

Un cap nous est donné par le Pape. En effet, au mois d’octobre, les paroisses du monde sont invitées à vivre des projets missionnaires. N’ayant pas pu préparer ensemble ce mois et pour ne pas passer à côté, je vous propose de choisir comme mot d’ordre de notre année la perspective de la mission. Il s’agira, et vous m’entendrez vous interpeller sur ce sujet, de voir quel projet, quelle initiative mais peut-être aussi, et encore plus, quelle attitude personnelle il faut convertir et changer pour correspondre à ce que le Christ attend de nous.

Père Antoine ROLAND-GOSSELIN, curé