Les éditos du Curé

Cela fait maintenant 3 ans que nous avons pris l’habitude d’une semaine particulière dans notre Carême : une semaine de retraite paroissiale. Pendant cette semaine, nous avons chaque soir, du dimanche 23 mars au vendredi 28 mars, un enseignement (15 min) et un temps d’adoration (15 min). On vous propose ensuite une tisane conviviale pour pouvoir ajouter une dimension fraternelle à cette retraite. Le thème de la semaine est l’espérance ! C’est le thème de l’année jubilaire. C’est l’occasion de nous nourrir pour relever la tête, au milieu des épreuves et obstacles de nos vies.

Le mercredi soir, lors de la soirée Sitio, nous aurons le témoignage d’un couple qui viendra dire son espérance dans sa famille après avoir traversé le deuil d’un enfant. Le vendredi soir, ce sont les jeunes professionnels de Trappes, une chorale que j’apprécie, qui viendra nous aider à prier par leurs chants et leurs témoignages simples de chrétiens en milieu musulman. Leur foi et leur enthousiasme vont nous porter !

Pendant cette semaine, il est possible de vivre le jeûne au pain et à l’eau. C’est l’occasion de vivre ce temps en communauté et non seul.

Enfin, le dimanche 30 mars, après la messe de 9h30, nous partirons en marchant jusqu’à la cathédrale pour vivre la démarche jubilaire, prier, adorer et chanter les vêpres ! Le Carême est un temps béni, c’est un temps de grâce.

Père Antoine

Le bain nouveau est pour Pâques et d’ici là, il nous faut avancer au creuset du Carême ! Pour vivre un bon Carême il faut : une (bonne) dose de volonté et ne pas perdre de vue l’essentiel (la paille et la poutre).

Une bonne dose de volonté car je dois faire un effort ! On peut se demander ce que cela change aux yeux de Dieu que je me sois privé de cette barre de chocolat ! Mais en réalité, cet effort est une maigre offrande qui manifeste que Dieu est le cœur de ma vie ; je le fais pour Lui, pour m’approcher de Lui, et dire que mon ventre n’est pas mon Dieu ! Cet effort montre ma dévotion et mon attachement au vrai Dieu. En renonçant à quelque chose d’anodin et de superficiel (parfois tout de même coûteux), je veux dire qu’Il est mon essentiel. Évidemment, ne le perdons pas de vue, ce but ultime : il s’agit de se rapprocher de Dieu. Si, pour tenir l’engagement que j’ai pris, je passe à côté de tel ou tel geste de charité, je suis à côté du but. Je m’égare. Je prends l’objectif de progrès pour un but, alors que ce n’est qu’un moyen. Le but n’est pas même de progresser selon mes critères, il est d’être tel que Dieu me veut. Plongeons avec confiance dans ce Carême, Dieu nous y attend.

Père Antoine

Ce samedi, 61 lycéens de St Cyr, Fontenay, Bois d’Arcy et du Lycée St Exupéry ont reçu le sacrement de la confirmation. Quelle joie de voir tant de jeunes s’engager comme des adultes dans la vie chrétienne, après une belle préparation, en demandant la grâce de l’Esprit Saint et la plénitude de ses dons !

C’est aussi l’occasion pour nous, qui sommes confirmés depuis plus ou moins longtemps, de nous demander ce que nous faisons de ce Don de Dieu : sommes-nous attentifs à nous laisser conduire, inspirer par lui ? Prenons-nous le temps de prier l’Esprit Saint, de l’invoquer chaque matin pour qu’il guide nos pas et éclaire notre route ?

Je vous confie une belle prière du Cardinal Verdier que j’aime réciter chaque matin, et qui peut nous permettre de commencer chacune de nos journées dans une vraie docilité à ce que l’Esprit Saint nous inspire :

« Ô Esprit Saint, Amour du Père et du Fils, inspire-moi aujourd’hui ce que je dois penser, ce que je dois croire, comment je dois prier, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois taire, ce que je dois écrire, ce que je dois faire, comment je dois agir pour procurer Ta gloire, œuvrer au salut des hommes et à ma propre sanctification. Amen. »

Et si nous ne sommes pas encore confirmés, il n’est pas trop tard ! Venez nous en parler !

Rendons grâce pour les fruits de l’Esprit Saint dans nos vies et dans notre paroisse !

Père Gabriel

Vous l’avez compris, le pèlerinage est tendance cette année ! C’est le thème de notre année jubilaire : pèlerins d’espérance ! Le pèlerin sait deux choses : il va se rapprocher physiquement d’un sanctuaire et cette démarche coûteuse (en temps et parfois aussi financièrement) va transformer sa vie spirituelle, puisqu’il manifeste son désir du Ciel à travers sa marche vers un sanctuaire. La deuxième chose que le pèlerin sait, c’est le jour du départ. Il n’a pas idée de la manière dont il vivra son pèlerinage ni de la fatigue éventuelle ou de la manière dont il arrivera. Pèleriner, c’est prendre un risque, celui de la rencontre de Dieu, celui de sortir de son quotidien. Marcher, au rythme lent de nos pas, c’est aussi accepter d’arrêter de courir et choisir de perdre du temps, ou plutôt de le consacrer, de le rendre sacré. En cette année jubilaire, je vous souhaite de vivre un ou plusieurs pèlerinages ! La paroisse vous invite particulièrement à vivre le pèlerinage que nous ferons le 30 mars à Saint-Louis de Versailles (les inscriptions sont ouvertes) ou celui auquel nous convie notre évêque à l’Ascension à Jambville (avec une marche de quelques kilomètres le matin, inscriptions ouvertes aussi !). Alors, à vos marques !

Père Antoine

L’invitation à « jubiler » qui nous est faite de la part de l’Église révèle sa nature même. L’Église est cause de notre joie parce qu’elle permet que nous puissions jubiler en compagnie du Seigneur. Elle est canal privilégié de la grâce divine.

C’est pour cela que le lien à l’Église et à la communauté paroissiale n’est pas seulement affaire de goût, d’esthétique ou de bonne camaraderie. Je ne peux pas vivre ma foi tout seul, en me disant que je préfère une relation individuelle à Dieu, éloignée de tout lien com-munautaire. Les chrétiens apprennent que leur prière personnelle repose sur l’unique relation de Jésus à son père. C’est lui qui est notre chemin de vie, qui permet de nous relier au Père. Le corps de Jésus, c’est l’Église dont il reste la tête. C’est une illusion de penser que je peux vivre ma foi loin des autres. Au fond, seul, je risque surtout d’être le centre, le juge de mes pensées. L’Église, parce qu’elle nous met en relation avec Jésus, nous aide à découvrir le Père ; il est alors bien différent de notre conscience ou de nos pensées. Il se révèle le Tout-Autre. Puisse cette année faire grandir en nous un réel amour de l’Église !

Père Antoine