Les éditos du Curé

La vision de la crèche est une grande joie, une lumière dans le froid et la nuit. Cette joie est liée au fait qu’il faille se faire petit enfant pour rester à contempler une crèche. C’est chaque fois la même chose, ce n’est « qu’une crèche », quelques personnages emblématiques, mais cette crèche dit beaucoup. Je ne peux la regarder qu’avec un cœur d’enfant, je dois me faire petit et m’abaisser pour bien voir, pour me mettre à hauteur d’enfant. « Si vous ne devenez pas comme ces petits, vous n’aurez pas de part avec moi… » La phrase bien connue résonne. La lumière c’est le Christ. Il faut nous laisser illuminer par le Christ et non chercher à briller par nous-mêmes. Portons cette douce lumière à nos proches, croyants ou non croyants. Elle est source d’espérance puisqu’en nous ramenant à l’enfance, elle vient nous rappeler que rien n’est impossible à Dieu, lui qui peut faire toutes choses nouvelles. Il est le créateur du monde, il agit à chaque instant, et c’est maintenant qu’il nous parle et qu’il nous invite à vivre de manière nouvelle. Venez adorons-le !

Père Antoine

Je ne suis pas sûr que nous mesurions la nouveauté de l’année 2025. Une échéance de plus, une année à thème de plus… Je nous vois venir… Rappelons-nous que le jubilé est une fois tous les 25 ans ! Une année de paix et de remise de dette ! Cette année est ouverte officiellement à Rome le jour de Noël.

Dans notre diocèse, une cérémonie l’inaugurera à la cathédrale le 29 décembre. Le propre du jubilé est qu’il faut aller à Rome pour passer une porte sainte. Tous les 25 ans, cela ne laisse pas tant d’occasion que cela ! Puisque l’Église est mère, elle nous permet de vivre une démarche jubilaire près de chez nous (mais sans passer les portes qui sont à Rome). C’est ce que nous ferons en paroisse le dimanche 30 mars en allant à la cathédrale.

Enfin notre évêque profite de cette année jubilaire pour nous réunir ! Je vous vois déjà soupirer…  Encore une journée particulière… Le défi est grand de se mobiliser. Une fois en son « règne », l’évêque tient à rassembler ses brebis. Ce sera le jour de l’Ascension à Jambville (29 mai). Le dernier grand rassemblement diocésain était en 2009 ! Avouez que l’évêque n’en abuse pas !

Bref, chers amis, notez ces dates. Le thème de cette année jubilaire est l’espérance ! Je crois qu’on en a bien besoin ! Jubilons !

Père Antoine

Nous allons entrer dans cette belle période de l’Avent. L’Avent, Adventus c’est-à-dire « la venue », plus exactement « le fait d’arriver », c’est un temps pour contempler les trois venues du Seigneur : nous nous rappelons sa première venue dans la chair, nous attendons avec espérance sa dernière venue dans la gloire, mais surtout nous portons notre attention sur la venue intermédiaire du Christ. De cette dernière, par laquelle Jésus vient chaque jour dans notre vie, saint Bernard écrit qu’elle « est cachée : les élus seuls la voient au fond d’eux-mêmes, et leur âme est sauvée […]. Elle est vraiment comme le chemin par lequel on passe de la première venue à la dernière. »

Il y a un moment privilégié dans lequel Dieu vient, de cette venue intermédiaire où Jésus veut être notre repos et notre consolation : c’est la Messe. À chaque Eucharistie, le Seigneur vient. Mais y sommes-nous attentifs, disposés à reconnaître et à accueillir Celui qui vient ?

Une manière simple de vivre la Messe comme ce temps de rencontre unique avec le Christ, c’est peut-être déjà de comprendre ce qui s’y passe, de se laisser enseigner par la liturgie pour mieux entrer dans le mystère que les rites nous font vivre. C’est l’objectif des conférences qui sont proposées les quatre prochains jeudis : en décryptant ces paroles et ces gestes si familiers, nous en faire découvrir le sens profond, et nous aider ainsi à accueillir Celui qui vient, à Noël mais aussi à chaque Messe !

Père Gabriel

Lundi 11 novembre, nous célébrerons la messe à 10h30 avec les corps constitués et les représentants de l’État pour honorer la mémoire des morts de la Grande Guerre mais aussi de toutes les victimes françaises des conflits sur le sol français ou en dehors. Le jour de l’Armistice a pris en effet la figure du jour de commémoration par excellence de ceux qui ont versé le sang pour la patrie.

À la suite de la messe, nous sommes invités à nous rendre à la mairie pour entendre les discours des autorités et des extraits de lettres de combattants puis à marcher en procession jusqu’au cimetière ancien de la ville, accom-pagnés par l’Harmonie municipale, pour fleurir les tombes des anciens et les Monuments qui leur sont élevés.

Je regrette que chaque année nous ne soyons pas plus nombreux à la messe ou à la cérémonie qui suit. Le chrétien n’est pas détaché du sort de ses compatriotes. Bien qu’il espère la Cité des Cieux, il a besoin d’être auprès de ses contemporains pour témoigner de son Espérance. Ne passons pas à côté de cette commémoration. Venons, non pas comme des militants d’un parti ou comme des nostalgiques d’un ordre passé, mais comme des citoyens, heureux de manifester l’héroïsme et le courage de ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions rester dans notre pays.

Père Antoine

Peut-être êtes-vous allés récemment regarder, ne serait-ce que par curiosité, les travaux réalisés au niveau du Relais ? La démolition a eu lieu en juillet et maintenant nous sommes dans les étapes de terrassement où sont creusées les fondations. Cela avance bien, et pour l’instant, comme prévu ! Pour mémoire, nous aurons deux bâtiments presque séparés qui vont s’appuyer l’un sur l’autre, deux étages indépendants : l’école Ste Julitte, au rez-de-chaussée, côté marché, et le centre paroissial à l’étage (ou au rez-de-chaussée côté collège Racine). L’école devrait accueillir à terme près de 220 élèves, soit une classe par niveau. C’est une joie pour la paroisse de voir se consolider ce projet éducatif si important pour la vitalité d’une paroisse et la croissance spirituelle des familles. Le centre paroissial abritera une chapelle, capable de contenir 200 places, qui sera un lieu de prière et d’adoration, ouvert autant que possible. Nos associations paroissiales ou liées à la paroisse comme l’aumônerie, le patronage de la Croix blanche ou le Secours catholique s’y installeront chacune à sa manière. Ensuite, nous aurons la grande joie d’accueillir trois religieuses d’une communauté, qui n’est pas encore trouvée, mais qui sera sûrement une communauté fondée en Afrique au XXe siècle. Enfin, il reste à monter, en fonction des talents des uns et des autres et de la voie de l’Esprit, une association « tiers-lieu », un peu café associatif, un peu multiforme, qui aura la mission d’être un lieu de croisement avec le quartier ou avec les différentes populations de la ville. Si quelqu’un se sent intéressé par le projet, qu’il vienne me voir ! Il y a à inventer !

Père Antoine

« Vous êtes le sel de la terre ! » « Vous êtes la lumière du monde. » Lorsque Jésus désigne ses disciples ainsi, il vient redire cette chose un peu folle : par notre baptême, nous portons un trésor. Saint Paul le remarquera rapidement : c’est vrai, nous possédons un trésor mais nous le portons dans « un vase d’argile », tellement fragile, prêt à se fissurer. Ce trésor, c’est l’espérance, c’est la Croix glorieuse, c’est ce regard de Dieu sur chacun de nous qui relève, guérit, pardonne, sans cesse et sans jamais se lasser. Ce vase d’argile, c’est nous-mêmes, bien hésitants, bien penauds, mal à l’aise et déstabilisés par les petits et gros coups de vents que nous affrontons. Cette petite espérance, cette discrète vertu, ne demande qu’à être répandue dans le monde par nos actes, nos paroles, notre présence, notre silence. Cette espérance, elle est cette folie d’amour de Dieu pour chacun des hommes. Folie pour les sages et les raisonneurs, Sagesse de Dieu, l’espérance se laisse cueillir dans nos fragilités et nos peurs, au cœur de nos hésitations et de nos doutes. L’espérance ouvre alors cet impossible qui n’appartient qu’à Dieu, qui fait fleurir le désert et aplanir les collines. Soyons confiants, l’espérance partagée, même dans la parole hésitante et l’écoute maladroite, nous remplira de cette lumière et conquerra les cœurs, fissurera les plus endurcis. Avançons avec persévérance dans ce chemin de vie et d’espérance, nous sommes dans la main de Dieu.

Père Antoine

Pour les collégiens et les lycéens, surtout ceux qui sont scolarisés dans l’enseignement public, l’aumônerie est un lieu privilégié pour continuer à grandir dans la foi. Elle permet aux jeunes de se retrouver pour prier, se former, échanger et créer des liens qui leur permettent de se soutenir dans leur vie chrétienne. L’aumônerie est donc un lieu précieux à un âge où l’on a bien besoin des autres pour vivre et choisir person-nellement sa foi, particulièrement lorsqu’on est dans un établissement laïc ! Cette année, l’aumônerie fait peau neuve. Les activités y seront désormais proposées le vendredi à un rythme hebdomadaire, pour permettre aux jeunes de bien se connaître et d’y trouver un lieu familier. Encadrés par des étudiants qui donnent de leur temps avec générosité et enthousiasme, ils pourront former une vraie communauté intégrée à la paroisse et rassemblée par la foi.

Pour les collégiens, les rencontres se vivront dans l’esprit du patronage, selon la formule de son inventeur : « ici on joue, ici on prie ». Le jeu et la prière permettront d’approfondir et de mettre en œuvre les petits points de catéchisme qui seront enseignés à chaque rencontre. Les séances se concluront par la messe de 19h. Pour les lycéens, qui retrouveront les collégiens à la messe, les rencontres se dérouleront de manière alternée sur 4 semaines : d’abord une séance classi-que (messe, dîner, enseignement et partage en équipes) ; le vendredi suivant, un ciné-débat ; celui d’après, une rencontre chez des couples les invitant à dîner en petites équipes ; enfin, une séance bonus qui sera l’occasion d’activités diverses.

Confions ce nouveau projet d’aumônerie au Seigneur, pour qu’il porte de beaux fruits chez nos jeunes et dans toute notre paroisse !

Père Gabriel

Pour les familles, septembre est synonyme de retour à l’ordinaire, entre joie de commencer quelque chose de nouveau ou de poursuivre le chemin commencé, et crainte de se faire assommer par le rythme soutenu et les sollicitations, ainsi qu’inquiétudes diverses pour l’avenir… Je viens vous encourager dans cette reprise : ces années scolaires paraissent si lointaines dès que les enfants se sont envolés du nid familial ! Vous êtes dans le creuset, ce moment dans lequel votre famille se constitue et s’éprouve, où les choix de carrière et les discernements multiples rendent la vie sous pression (sans compter le poids financier et son lot d’interrogations). C’est aussi, au même moment, la magnifique éclosion des personnalités si riches des enfants, la découverte et la jouissance de ce mystère qu’est la vie familiale. Les épreuves ne manquent pas et les embûches sont réelles sur ce chemin. C’est là que la foi est une ancre solide. Les amitiés fondées dans le Christ aident à garder le cap, à ne pas s’épuiser dans une quête de perfection impossible à atteindre.

Tout comme le vigneron, vous veillez avec attention sur les fruits visibles, vous scrutez et vous interrogez sans cesse : est-ce le moment de la vendange ? Est-ce le moment du soulagement parce que la vigne a enfin porté ? Est-ce le mo-ment de la vérification de tout mon travail : a-t-il porté du fruit ? Attention cependant ! En famille et en Jésus, le fruit n’est pas toujours visible et il est difficilement évaluable hors des critères du monde. Le fruit réel ne sera connu qu’au Ciel. Confiants dans notre travail quotidien qui cherche à faire le bien, nous trouvons notre joie dans cet aujourd’hui. C’est maintenant, au cœur même du marathon de notre vie que Dieu est présent, qu’il nous donne ses grâces. Bonne rentrée !

Père Antoine

Chers amis, tous ne partent pas en vacances mais j’espère que vous allez pouvoir au moins changer de rythme et… ralentir ! On en a besoin !
Quelques livres pour occuper ce ralentissement !

Agir en chrétien dans un monde qui ne croit plus, de Charles Vaugirard. Une réflexion politique à partir de la doctrine sociale de l’Eglise.
Dieu à 300km/h, de Jean-Baptiste Maillard. Des récits de rencontre d’évangélisation.
Enciellement, de Charles de la Verrie. Le témoignage d’un père qui a perdu son enfant.
Vivre en bon père de famille selon saint Thomas d’Aquin d’Olivier Minvielle et de Stéphane Glogowski. Tout est dans le titre !
L’esprit de la Messe de Paul VI, de Jean-Baptiste Nadler. Un livre stimulant.
Vivre la mort, de Blandine Humbert. Un ouvrage puissant d’une de nos paroissiennes ! Une réflexion à propos, entre autres, de la loi sur l’euthanasie.

Par-dessus tout, prenez le temps de prier ou d’aller visiter un sanctuaire cet été (même un sanctuaire parisien !).
Bon été !

Père Antoine

Le dimanche 30 juin, trois prêtres seront ordonnés pour notre diocèse. C’est une grande joie et un beau signe pour l’Église. Ces prêtres viennent de familles des paroisses de notre diocèse, des familles lambda. Ils sont le signe que le Seigneur continue d’appeler au sacerdoce pour vivre la très belle vocation de prêtre diocésain, une vocation qui manifeste la proximité de Dieu pour chacun. C’est un acte de foi : Dieu appelle toujours des jeunes à se donner à Lui ! Et ces vies données peuvent être des vies comblées. C’est à ce titre que ces vocations sont pour nous tous un témoignage. C’est important que dans notre prière quotidienne nous ayons cette prière pour les vocations, que nous demandions au Seigneur « d’envoyer des ouvriers à sa moisson ». Sans vocation, il n’y aura pas de prêtres, et sans prêtres l’Église meurt.

La prière pour les vocations sacerdotales n’est pas une prière de quelques-uns, comme si cette prière ne concernait pas tout le monde. Au contraire, elle est prière urgente de toute l’Église, une prière rendue impérieuse par le désir que le Peuple chrétien soit fidèle à sa vocation d’être, lui-même, Jésus répandu dans le monde.

Père Antoine