Les éditos du Curé

Chers amis, tous ne partent pas en vacances mais j’espère que vous allez pouvoir au moins changer de rythme et… ralentir ! On en a besoin !
Quelques livres pour occuper ce ralentissement !

Agir en chrétien dans un monde qui ne croit plus, de Charles Vaugirard. Une réflexion politique à partir de la doctrine sociale de l’Eglise.
Dieu à 300km/h, de Jean-Baptiste Maillard. Des récits de rencontre d’évangélisation.
Enciellement, de Charles de la Verrie. Le témoignage d’un père qui a perdu son enfant.
Vivre en bon père de famille selon saint Thomas d’Aquin d’Olivier Minvielle et de Stéphane Glogowski. Tout est dans le titre !
L’esprit de la Messe de Paul VI, de Jean-Baptiste Nadler. Un livre stimulant.
Vivre la mort, de Blandine Humbert. Un ouvrage puissant d’une de nos paroissiennes ! Une réflexion à propos, entre autres, de la loi sur l’euthanasie.

Par-dessus tout, prenez le temps de prier ou d’aller visiter un sanctuaire cet été (même un sanctuaire parisien !).
Bon été !

Père Antoine

Le dimanche 30 juin, trois prêtres seront ordonnés pour notre diocèse. C’est une grande joie et un beau signe pour l’Église. Ces prêtres viennent de familles des paroisses de notre diocèse, des familles lambda. Ils sont le signe que le Seigneur continue d’appeler au sacerdoce pour vivre la très belle vocation de prêtre diocésain, une vocation qui manifeste la proximité de Dieu pour chacun. C’est un acte de foi : Dieu appelle toujours des jeunes à se donner à Lui ! Et ces vies données peuvent être des vies comblées. C’est à ce titre que ces vocations sont pour nous tous un témoignage. C’est important que dans notre prière quotidienne nous ayons cette prière pour les vocations, que nous demandions au Seigneur « d’envoyer des ouvriers à sa moisson ». Sans vocation, il n’y aura pas de prêtres, et sans prêtres l’Église meurt.

La prière pour les vocations sacerdotales n’est pas une prière de quelques-uns, comme si cette prière ne concernait pas tout le monde. Au contraire, elle est prière urgente de toute l’Église, une prière rendue impérieuse par le désir que le Peuple chrétien soit fidèle à sa vocation d’être, lui-même, Jésus répandu dans le monde.

Père Antoine

Le 16 juin, jour qui tombe un dimanche cette année, nous fêterons la saint Cyr et sainte Julitte. C’est la fête liturgique, jour que la ville a repris fort heureusement pour célébrer la fête municipale. Lorsque nous sommes arrivés à St Cyr, nous avons tous été interloqués devant cet étrange prénom « Julitte ». Pourquoi pas Judith ou Juliette ? Il suffit seulement de voir le nombre d’églises en France qui portent ce vocable pour se rendre compte que son culte a été très important dans l’histoire. Pour être précis, dans chaque ville qui porte le nom de Saint-Cyr, l’église est dédiée à sainte Julitte. Et pour cause ! Julitte est la jeune maman de Cyr, leur culte est donc toujours lié. L’histoire raconte que Julitte, jeune veuve et marchande, ayant repoussé les avances d’un homme un peu trop entreprenant, celui-ci alla la dénoncer comme chrétienne. Cela s’est passé en 304, sous le règne de l’empereur Dioclétien. Le juge Alexandre, de la ville de Tarse où vivait Julitte, la fit interroger. Julitte resta ferme dans sa foi. Il demanda à la cantonade s’il y avait d’autres chrétiens qui refusaient de sacrifier aux dieux. Il entendit alors une voix d’enfant qui proclamait : « je suis chrétien, je suis chrétien ! ». C’est le petit Cyr qui, du haut de ses 4 ans, affirmait sa foi. Il fut amené à Alexandre qui le prit par le bras et essayait de le raisonner pour lui faire dire qu’il n’était pas chrétien. Agacé par sa fidélité, Alexandre repoussa violemment Cyr qui tomba en arrière et s’ouvrit le crâne en tombant à la renverse. Il mourut sur le coup. Julitte, témoin de la scène, fut mise à mort ensuite.

C’est cette fidélité à Dieu que nous fêtons, montrant comment la mère et l’enfant ont partagé le même amour et le même désir de remettre leur vie entre les mains de Dieu. Par un coup dont la Providence a le secret, une relique attribuée à sainte Julitte a été offerte à la paroisse. Joie !

Père Antoine

Je vous l’avais annoncé il y a quelque temps, cela va bientôt être une réalité ! Le Relais St Martin va être reconstruit ! C’est en 1972 qu’il a été construit, sous l’impulsion du Père Lagache, soutenu par l’Association SMichel (dont quelques membres sont encore à St Cyr, comme Gérard Dallioux, Claude Couton et Claude Massy.) La chapelle, entourée de ses salles, a accueilli la messe du samedi soir de la paroisse, elle était aussi le lieu où se réunissait la chorale. Orientée vers le quartier, elle était la figure de cette Église de proximité, entre le quartier HLM et la résidence de la Fontaine St Martin. Plus récemment, elle était surtout le repaire de l’aumônerie, du Secours catholique et du patronage, un lieu où jeunes et anciens aimaient se retrouver.

Un bilan d’experts techniques ayant décelé que la charpente était un peu trop lourde pour la structure, la durée de vie du Relais était comptée. Au terme d’une réflexion de 4 ans, il a semblé bon de faire un projet commun avec l’école Ste Julitte, désireuse de s’implanter de manière pérenne dans notre ville. Pour l’anecdote, les premières années de l’école étaient justement au Relais. Depuis, l’école a grandi, elle compte maintenant plus de 150 élèves et bientôt le cap des 200 devrait être franchi !

Le Relais va donc être reconstruit, avec une nouvelle chapelle, pour lui donner un nouvel élan pour les 50 prochaines années, en espérant qu’il porte autant de fruits que le précédent ! Pour donner du corps à ce projet et pour en faire un lieu vivant, il accueillera une communauté religieuse (3 sœurs !) et offrira l’espace pour un café associatif, en vue de créer du lien dans ce quartier. Une dernière messe sera célébrée au Relais le samedi 22 juin à 11h. Vous y êtes tous invités ! Nous procéderons ensuite à la désacralisation de la chapelle avant que le chantier ne commence.

Père Antoine

Le thème de notre année était la fraternité ! Vous l’avez sûrement tous oublié ! Que de mots d’ordre, de thèmes et d’idées cadres ! J’avais pensé à ce thème parce que je trouve que notre paroisse a toujours besoin de développer son aspect fraternel. La différence d’origine ou de culture ecclésiale est une richesse. Il ne s’agit pas simplement de proclamer un slogan politiquement correct. C’est une affirmation de foi. Nous pensons que le christianisme charrie, traverse et transforme des cultures différentes, que chacune colore la foi de son génie propre et apporte à notre compréhension du grand mystère de Dieu ce qui fait la spécificité de notre culture. La fraternité est en outre un commandement puissant, signe de l’action de l’Esprit ! « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ! » « Voyez comme ils s’aiment ! » La paroisse nous fait découvrir la fraternité à travers le Christ, une fraternité qui repose sur le fait que nous sommes tous enfants du même Père, participants du même Salut. Cette fraternité est primordiale dans l’œuvre de Dieu, avant la fraternité du sang ou du milieu social.

Chaque année, l’Esprit travaille notre communauté et, mystérieusement, il fait jaillir de nouvelles initiatives. Ainsi, nous lançons des fraternités paroissiales, les « équipes Tibériade » ; des repas du dimanche vont aussi se mettre en place et une attention particulière aux personnes seules va être développée. L’Esprit pousse, puissions-nous découvrir la richesse inouïe d’une paroisse. Bien plus qu’un esprit de chapelle rassemblant des personnes déjà unies par des intérêts communs, la paroisse est le rassemblement de personnes qui n’ont d’autre lien que cette mystérieuse relation personnelle au Christ : lien de miséricorde que nous partageons, lien de l’Espérance. Puisse la venue de l’Esprit nourrir cette joie fraternelle !

Père Antoine

Le Temps pascal nous fait relire les Actes des Apôtres, cet extraordinaire récit de la propagation de la foi dans les premiers temps de l’Église. En entendant ces pages chaque dimanche, nous ne pouvons qu’être ébahis par la merveille réalisée en ce temps-là. En creux, cela suscite des interrogations : pourquoi aujourd’hui le Seigneur ne suscite-t-il pas de nouveau une génération, et même simplement 12 personnes, comme 12 nouveaux apôtres pour répandre à nouveau sur notre monde la Bonne Nouvelle ? En regardant les indicateurs statistiques, nous avons tous été rassurés par la moisson considérable de nouveaux catéchumènes adultes et adolescents ! Ça y est, le Seigneur manifeste sa gloire, on va « passer la seconde » et venir étendre de nouveau le règne du Christ sur ce monde !

Loin de moi l’idée de ralentir ce bel élan ! Cependant, il nous faut être un peu lucides sur ce que le Seigneur nous fait entrevoir. D’abord, la réalité statistique reste durablement problématique et à vue humaine, bien malin qui peut dire que notre foi va redevenir LA foi du pays. Ensuite, l’élan qui traverse notre pays, et dont il faut se réjouir, n’est pas seulement un élan de foi, c’est un élan identitaire, un mouvement qui pousse à retrouver nos racines, un mouvement qui est fortement politisé (et je ne parle pas de politique politicienne ! C’est une politisation de fond : cela

touche à la vie de la Cité au sens large, bien plus qu’à la redécouverte de la Révélation.) Ce n’est pas tout à fait la même chose ! Enfin, heureusement, le Seigneur n’a pas besoin de nous pour étendre son Règne. Il compte sur nous pour nous faire participer, nous associer à sa gloire mais il ne désire pas que nous nous attribuions ses mérites. Que faire alors ? Être des signes d’espérance. C’est notre mission principale et notre apport premier dans ce monde. Râler, dire que le monde ne va pas n’est pas l’apanage des chrétiens ! Nous ne sommes pas attendus là. Nous sommes attendus dans la longue durée, dans ceux qui s’émerveillent de jeunes pousses sans en attendre les fruits, dans ceux qui continuent fidèlement malgré la contradiction à croire que l’Homme ne sera jamais un moyen et que l’argent ne peut pas tout acheter. C’est là qu’est notre place, c’est là que notre prière incessante, bien qu’inconnue de tous, portera du fruit. Soyons les petits Christ envoyés par le Fils Unique et le monde s’embrasera, transformé par l’espérance qui, elle, ne déçoit pas.

Père Antoine

Christ est vraiment ressuscité, Alléluia !
Quelle joie d’entrer dans cette espérance de la Résurrection ! C’est notre mission de chrétiens : être témoins du Christ sur la Croix mais aussi témoins de sa Résurrection ! La fête de Pâques sonne en nous comme un appel à vivre en ressuscités pour en être les témoins lumineux. Il nous faut porter cette lumière dans nos propres cœurs pour en chasser les ténèbres, venir illuminer chacune de nos relations dans le prisme du Ressuscité, oser voir notre monde avec le regard surnaturel de celui qui sait que la mort ou la haine n’auront pas le dernier mot. Continuons d’œuvrer chacun à notre place et avec nos talents pour bâtir ce monde sur l’Amour, celui qui ne passe pas, celui qui n’aura pas de fin, celui qui sera victorieux. Puissions-nous chasser ce qui n’est que passager, ce qui n’est qu’émotion creuse, ce qui n’est qu’effet de mode sans lendemain, pour placer notre espérance dans ce qui dure et ne passe pas. Être dans le monde sans être du monde, c’est tout le défi, et le prix douloureux parfois, de notre vie chrétienne. Il s’agit de vivre pleinement cette vie sur la terre, en s’y engageant sans retenue, en sachant qu’elle n’est pas le tout de ce que nous aurons à vivre !
Soyons en sûrs, l’Amour aura le dernier mot dans le monde et dans nos cœurs ! Il est vraiment ressuscité, Alléluia !

Père Antoine

Peut-être vous souvenez-vous de ce moment où chacun rêvait du monde d’après et se promettait en son for intérieur de ne plus revenir au rythme fou de nos quotidiens tenaillés par l’urgence ! Finalement, nous sommes lancés dans une course folle. Nos quotidiens sont pressés et chargés. Il reste quelques jours en ce carême, puissions-nous oser ralentir les rythmes de nos soirées, pour alléger et respirer dans nos week-end. Je prêche aussi pour moi et j’espère bien que la paroisse, qui veut garder un réel dynamisme, n’est pas une charge de plus pour chacun ! Gardons au cœur, la priorité familiale, comme sanctuaire inviolable, résistant aux urgences du travail et des engagements plus ou moins importants. Notre communauté essaie de multiplier les propositions pour que chacun y trouve ce dont il a besoin et non pas pour que quelques-uns vivent à la paroisse, jour et nuit ! Au milieu de ce monde qui file, et qui parfois court à sa perte ou en pure perte, tâchons de demeurer. Demeurer ne signifie pas : ne pas bouger ou rester extérieur à tout mouvement, demeurer signifie « habiter ». Habitons notre temps par ce qui est essentiel, fuyons ce qui nous mange et ne nous rassasie pas.
Ce carême peut alors être une halte, une oasis, avant de reprendre le chemin du quotidien que l’on espère pouvoir transformer en n’étant plus affairés sans rien faire mais en demeurant à l’écoute de la Parole qui fait tout.

Père Antoine

Chaque année, le Carême voit son lot d’efforts que nous essayons de fournir ! Ce sont des efforts individuels que nous tâchons de répéter. En plus de cela, il est bon d’avoir un effort communautaire, quelque chose qui nous porte ! Le premier effort, c’est la prière pour nos catéchumènes. Les adultes qui seront baptisés à Pâques : Antonin, Alexis, Mesmin, Héléna et Adrien mais aussi les adolescents : Cassandra, Anaïs, Sarah, Steven, Guilhem, Lyza, Emma, Lionel, Joshua, Kassandra. Nous allons les voir vivre les scrutins trois dimanches de suite ! Dieu va scruter leur cœur, libérer ce qui les retient pour pouvoir y placer sa marque, son sceau, signifié par le Saint-Chrême qu’ils recevront le jour de leur baptême.

Le deuxième effort communautaire est de participer à une collecte, cette année au profit de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) et notamment d’un projet concernant la communauté chrétienne du Liban. Nous vous proposons de participer à cette œuvre permettant à une école libanaise d’avoir de l’électricité. Vous pouvez retrouver ce projet via le site de l’AED : https://aed-france.org/avec-le-liban-offrezdelelectricite/

Un témoignage sera donné lors de la soirée Sitio du 6 mars prochain à 20h45 pour mieux expliquer ce que fait l’AED.

Père Antoine

Nous voici aux portes du Carême, ce bel effort communautaire ! Ce temps fort de l’année liturgique ne vise pas d’abord l’effort personnel mais bien un temps communautaire, une course vers la sainteté dans laquelle nous emmenons les catéchumènes.

Comme l’an dernier, nous avons choisi de faire une semaine de retraite paroissiale sur le thème de la foi. Ce sera la semaine du 10 au 17 mars. Chaque soir, du dimanche au vendredi, seront proposés un enseignement et un temps d’adoration, de 20h30 à 21h. C’est le Père Marc Boulle, vicaire général de notre diocèse, qui viendra nous enseigner sur le thème de la foi. Ces temps sont ouverts à tous évidemment ! En plus de ce temps, est proposée de nouveau une période de jeûne au pain et à l’eau. Il sera possible de s’inscrire pour recevoir ce pain après le temps d’adoration chaque soir. Notre semaine sera aussi marquée par des laudes, un grand témoin à Sitio et une veillée de louange et de guérison le vendredi. Enfin, le samedi matin, nous renouvellerons notre matinée de mission avant de « rompre » le jeûne. Cela va être une grande et belle semaine, qui va marquer notre désir de vivre collectivement ce Carême.

Nous avons aussi choisi de soutenir financièrement un projet au profit des chrétiens d’Orient. Nous nous sommes rapprochés de l’Aide à l’Église en détresse (AED) qui nous enverra un témoin lors de la veillée Sitio du 6 mars.

Bien sûr, demeurent aussi les chemins de croix du vendredi et les nuits d’adoration. Tout cela nous stimule et nous permet de continuer à avancer vers la sainteté ; beau et saint Carême à tous !

Père Antoine