Qu’est-ce que l’indulgence plénière ?
Dans la confession, nos péchés sont totalement pardonnés. Mais nous portons les séquelles de ceux-ci, comme des cicatrices, des résidus du péché : cela se manifeste souvent par une certaine fragilité dans le combat spirituel, un attachement aux habitudes mauvaises. Il nous faut nous purifier de ces séquelles par notre charité, notre prière. C’est ce qu’on appelle « la réparation » de nos péchés. La pénitence demandée après la confession y contribue. Si cette réparation n’a pas été complète, elle s’achèvera après notre mort au Purgatoire.
Par la grâce de l’indulgence plénière, l’Eglise comme une mère vient assumer cette réparation, en nous libérant de tout ce qui reste des conséquences du péché.
Comment recevoir cette indulgence plénière ?
C’est le but de la démarche jubilaire. Ce n’est pas de la « magie », ni un automatisme, mais le couronnement d’une vraie démarche de réconciliation et d’accueil de la miséricorde de Jésus. Il faut donc accomplir la démarche en question, telle que l’Eglise nous la propose (en l’occurrence le passage de la porte sainte) avec un désir profond de véritable conversion. Ce désir de conversion s’exprimera par notre communion le jour même, lors de la messe, et notre confession dans les jours qui précèdent ou les jours qui suivent. C’est une démarche qui doit être vécue en communion avec toute l’Eglise : il nous faudra aussi prier aux intentions du Saint-Père et redire la foi de l’Eglise.
Deux précisions :
On peut décider de recevoir l’indulgence plénière pour un défunt, afin que cette purification qu’il a à vivre au purgatoire soit assumée par l’Eglise, à travers la grâce de cette indulgence. C’est un beau signe d’une solidarité qui perdure par-delà la séparation.
Les fidèles, empêchés par la maladie ou d’autres causes légitimes de se rendre dans les lieux jubilaires, dans les mêmes dispositions de conversion et résolus à remplir les conditions habituelles dès que possible, pourront obtenir l’indulgence plénière à condition de s’unir spirituellement à une célébration jubilaire par la prière du Notre Père et de la Profession de foi, en offrant à Dieu leurs prières et leurs souffrances.