Quand Il reviendra…
L’année liturgique s’achève avec cette fête solennelle du Christ-Roi, comme pour nous rappeler cet événement qui viendra mettre un terme à l’histoire de ce monde tel qu’il est : le retour dans la gloire de Jésus pour établir le règne de Dieu, pour que Dieu soit « tout en tous » comme le dit Saint-Paul.
Cela nous permet de rappeler quelques vérités, en particulier celle du jugement dernier qu’évoque l’évangile. Il a souvent été représenté dans les églises ou sur les façades de nos cathédrales. La miséricorde n’efface pas la justice. Et si sur cette terre, cette justice des hommes est loin d’être parfaite – certains y échappent même – nul ne pourra échapper au jugement de Dieu. Ceux qui ont vu en Jésus un Sauveur, le Bon Pasteur qu’ils ont essayé de suivre de tout leur cœur, l’Ami qu’ils ont essayé de servir dans les pauvres et les plus petits, verront en Lui un juge dont ils n’ont pas peur. Mais on ne peut imaginer que reste impuni et caché tout ce mal qui a scandalisé, atteint, blessé, humilié les plus petits, les plus fragiles. Les puissants de cette terre qui font le mal, en pensant bénéficier indéfiniment d’une totale impunité, devraient trembler ou se repentir à l’écoute de ces paroles de Jésus. De même que chacun de nous si nous pensions pouvoir vivre notre vie avec un cœur blasé, indifférent aux autres et donc à Dieu.
Cela veut aussi dire que Dieu reste le Maître de l’histoire. La vie de ce monde est entre ses mains. En remontant vers son Père, Jésus nous confie ce monde pour que nous puissions y poursuivre sa mission, jusqu’à son retour en gloire. Dieu semble se cacher parfois. Il respecte notre liberté. Mais aucun événement, aucun drame, aucun échec ou aucune victoire ne doit nous faire oublier qu’Il reste le Maître et qu’Il reviendra, quand « l’heure sera venue ». C’est aussi un motif de paix et de confiance : la victoire de Dieu est certaine, son règne vient…
A nous de préparer le monde à l’accueillir !
Abbé GROSJEAN+
Edito du 26 novembre 2017