« Nous avons notre citoyenneté dans les cieux »
« Citoyens des cieux » : voilà le beau titre que nous donne Saint Paul ce dimanche, dans sa lettre aux Philippiens. Comment pouvons-nous le comprendre ? Il me semble que ce titre nous rappelle notre état de pèlerins sur la terre. Comme chrétiens, nous savons que notre vocation ultime est de voir Dieu, d’être avec Lui pour l’éternité. Nous savons aussi que cette vie éternelle a déjà commencé : par les sacrements, nous sommes déjà avec Lui. Nous vivons déjà de cette amitié qu’Il nous a offerte. Chaque sacrement, chaque messe, chaque pardon reçu est comme un avant-goût du Ciel et nous fait désirer le Ciel.
Ce titre, nous le portons donc déjà, depuis notre baptême. Il ne s’agit pas pour autant de se désintéresser de la terre ni des attachements légitimes que nous pouvons y vivre (à notre famille, à notre pays, à nos amis, à notre prochain, etc…). Il s’agit de vivre tout cela avec un cœur de pèlerin, qui se sait de passage. Ce pèlerinage, il se fait dans la foi, l’espérance et la charité, que nous sommes appelés à exercer concrètement tout au long de notre vie. Les difficultés et les tristesses du chemin ne nous feront pas oublier, ni nous décourager du but. Les joies du chemin nous préparent à une joie plus grande encore, qui seule pourra nous combler. Que ce carême puisse renouveler en nous ce cœur de pèlerin, les pieds bien sur terre mais les yeux déjà fixés vers le Ciel. Qu’il nous donne aussi d’entraîner nos proches dans ce beau périple, en leur donnant envie de vivre cette grande aventure de la foi !
Abbé GROSJEAN, curé
Edito du 17 mars 2019