QUAND JÉSUS VIENT NOUS REJOINDRE
Ils étaient deux disciples. Deux hommes qui avaient tout quitté pour suivre Jésus pendant des mois, peut-être pendant les trois années de sa vie publique. Ils avaient vibré en voyant l’enthousiasme des foules après les guérisons opérées par Jésus ou la multiplication des pains. Ils avaient écouté les paraboles et les enseignements de cet homme qui parlait avec autorité. Ils l’avaient suivi jusqu’à Jérusalem, inquiets de la tournure que prenaient les évènements et de ce que semblait annoncer Jésus lui-même… et puis ils avaient – comme les autres – préféré se cacher en apprenant son arrestation. Jean, Marie-Madeleine et Marie, la mère de Jésus leur avaient raconté la suite. Le calvaire, la mort, la mise au tombeau. Depuis, c’était l’abattement. Le projet d’une vie s’effondrait. L’espérance que cet homme incarnait, s’effondrait avec. Ce ne sont pas les rumeurs d’un tombeau trouvé vide qui pourraient suffire à renverser leur état d’esprit.
Ils étaient deux disciples découragés, amers et tristes. Le démon du « à quoi bon » faisait son œuvre… jusqu’à ce que Jésus les rejoigne. On connaît la suite, que nous raconte cet évangile célèbre des « pèlerins d’Emmaüs ».
Pâques a eu lieu. Mais nous mettons du temps à comprendre comment dans notre vie le Seigneur ressuscité agit. Comment ce mystère de mort et de résurrection se réalise aussi pour nous. Voilà l’enjeu de ce temps de Pâques : permettre au Seigneur de nous rejoindre, pour nous faire réaliser qu’Il est bien à l’œuvre et révéler ainsi sa présence à nos côtés…
Abbé GROSJEAN+
Edito du 30 avril 2017