Edito du 9 mars 2014
Le Carême, Ecole de la Joie
Je le disais, Mercredi des Cendres, il me semble que le carême peut être pour nous une belle école de la joie. La comparaison avec la montagne nous éclaire. Les efforts ne sont pas minimes, une course en montagne a un côté éprouvant : efforts consentis pour avancer sur le sentier pentu, pour s’alléger afin de pouvoir grimper plus facilement, pour attendre et soutenir le dernier de cordée épuisé, pour se relever après une chute et repartir vers les cimes, etc… Mais ces efforts n’ont de sens que parce qu’ils sont au service de la joie du sommet, parce qu’ils la préparent, la rendent possible, et nous la font mériter. Quand on avance en montagne, on garde les yeux fixés sur le sommet. On anticipe déjà la joie qu’on va y connaître, elle nous donne la force d’avancer.
Ainsi faut-il vivre le carême, les yeux fixés sur la joie de Pâques. Il faudra accepter de monter au Calvaire à la suite de Jésus. Il faudra pour le suivre accepter de se renoncer. Il faudra se mettre « au service » à notre tour, il faudra repousser les tentations et faire l’expérience du combat spirituel. Mais tout cela n’a de sens qu’en vue de cette triple joie qui nous attend : joie d’être une joie pour Dieu en nous laissant réconcilier avec Lui et sauver. Joie de se faire serviteurs de la joie des autres, en ayant appris à donner. Joie de retrouver un peu de notre liberté intérieure, pour pouvoir choisir résolument le Christ, et à travers Lui, une vie pleine et donnée.
Saint et Joyeux Carême à tous !
Père Pierre-Hervé Grosjean +