Edito du 30 janvier 2011
« Cherchez l’humilité… »
C’est le prophète Sophonie qui aujourd’hui nous y invite de la part du Seigneur. Et nous donne ainsi l’occasion de (re)découvrir ce que être humble peut signifier. Certainement pas en tout cas nous déprécier, et refuser par exemple tout compliment que tel ou tel nous ferait. Si une chose est bien faite, eh bien tant mieux, alleluia ! Ce serait mépriser les dons que Dieu nous fait et dont nous pouvons nous servir que de le nier. Mais précisément, c’est bien en en référant à Dieu que l’humilité trouve sa place. Est humble celui qui est dans la vérité de sa place, qui ne part pas de lui et ne s’arrête pas à lui. Qui est ouvert, pourrait-on dire, en amont et en aval. Bref, qui laisse circuler la grâce de Dieu comme un poumon laisse passer l’oxygène ou un vaisseau le sang. Et qui sait qu’il n’est pas tout, qu’il n’est ni le point de départ ni le point d’arrivée de la vie.
Vertu tellement importante pour que la vie de Dieu circule librement en nous qu’à une personne lui demandant quelle était la vertu la plus importante le saint curé d’Ars répondait : « l’humilité ». Et la seconde ? « l’humilité » ; et la troisième ? « l’humilité ».
Condition manifestement indispensable pour entrer dans la joie des 10 (et non 8 !) béatitudes que nous offre l’Evangile aujourd’hui, reprise élargie des 10 commandements.
Conclusion ? Soyons humbles et donc ouverts pour être heureux.
Père Jean-Brice Callery