Edito du 27 mars 2011
« I thirst ! »
C’est la devise des Sœurs de la charité, voulue par leur fondatrice la bienheureuse Mère Teresa. Un programme de vie pour elles qui s’enracine dans le « j’ai soif » de Jésus.
Mais avant d’avouer sa soif sur la croix, le Christ avait déjà demandé à boire. En particulier aujourd’hui dans sa rencontre avec une Samaritaine.
Soif physique, oui, n’en doutons pas. La réalité de son incarnation, encore rappelée le 25 mars dernier dans la fête de l’Annonciation, ne peut nous faire court-circuiter la dimension pleinement humaine de Jésus. Et nos propres attentions aux nécessités physiques, matérielles, des uns et des autres.
Mais soif spirituelle de nos âmes, de notre amour, cela ne fait aucun doute également.
Une soif qui correspond en même temps à un désir chez lui d’étancher nos propres soifs à son contact. De venir nous abreuver d’une eau qui deviendra en nous « source jaillissante pour la vie éternelle ». J’aime beaucoup cette progression : d’abord une eau, puis une source vive. Qui sait donc ce que pourra produire plus tard ce que nous recevons dès aujourd’hui de Jésus ? Qui sait ce que la lecture d’une parole de la Bible, une confession faite, une communion reçue, un temps de prière, un petit acte de charité, pourront donner comme fruits pour nous et pour d’autres plus tard ?
On voit déjà le changement opéré dans la vie de cette Samaritaine après une simple discussion au bord d’un puits avec Jésus. Alors pour nous ? Si nous nous y risquions davantage ?..
Père Jean-Brice Callery