Edito du 27 mai 2012
Epiclèse !
Littéralement, « invocation-sur ».
Voilà ce que nous demandons au Saint-Esprit en ce jour de Pentecôte.
Nous l’invoquons sur nous, pour nous.
La liturgie de l’Eglise souligne deux opérations spéciales du Saint-Esprit au cours de la messe :
– une 1ère épiclèse sur les dons (le pain et le vin), pour qu’ils soient changés par le Saint-Esprit et les paroles de Jésus, en Corps et Sang du Christ.
– une seconde épiclèse sur l’assemblée, pour que les personnes présentes deviennent elles-mêmes une vivante offrande à Dieu.
Saint Jean Damascène explique ainsi la 1ère épiclèse : « Tu demandes comment le pain devient Corps du Christ, le vin Sang du Christ ? Moi je te dis : le Saint-Esprit fait irruption et accomplit cela qui surpasse toute parole et toute pensée. Qu’il te suffise d’entendre que c’est par le Saint-Esprit, de même que c’est de la Sainte Vierge et par le Saint-Esprit que le Seigneur, par Lui-même et en Lui-même, assuma la chair »
Mais si l’Esprit-Saint vient rendre présent le Seigneur Jésus dans son Corps et son Sang, c’est pour que nous-mêmes devenions ce que nous recevons, le Corps du Christ, offert au Père et aux frères. Voici comment le catéchisme de l’Eglise explique cette seconde épiclèse de la messe : « L’épiclèse est aussi la prière pour le plein effet de la communion de l’assemblée au mystère du Christ… L’Eglise prie donc le Père d’envoyer l’Esprit-Saint pour qu’il fasse de la vie des fidèles une vivante offrande à Dieu par la transformation spirituelle à l’image du Christ, le souci de l’unité de l’Eglise et la participation à sa mission par le témoignage et le service de la charité. » (n°1109).
Viens, Esprit-Saint !
+Père Jean-Brice Callery