Edito du 2 octobre 2011
« Mon ami avait une vigne… »
Il est bon d’entendre le prophète Isaïe nous révéler que le Maître de la vigne, dont parle l’Evangile, est aussi notre ami.
Je sais bien qu’on nous invite souvent à ne pas ‘mélanger les genres’. Un patron c’est un patron, un ami c’est ‘autre chose’, une famille encore autre chose, etc…
Et pourtant, sans mélanger les genres, le Seigneur aujourd’hui nous révèle qu’il est maître et ami.
Quelle erreur de regard de la part des serviteurs que de l’avoir pris pour un ennemi ; ou comme le serviteur qui cache le talent qu’on lui a confié, de croire que le maître est dur et méchant. C’est un peu encore l’attitude de F.Nietzsche qui ne croyait pas en Dieu car si Dieu existait, disait-il, il ne pourrait pas supporter de ne pas l’être ! C’est d’une certaine façon le regard que les serviteurs de la parabole évangélique aujourd’hui portent sur le Maître et sur son Fils.
Or non, Dieu n’est pas un concurrent de nos libertés. Bien au contraire, il les suscite ! Ne soyons donc pas inquiets, nous dit du coup saint Paul, la paix de Dieu dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Car non seulement il nous veut vraiment du bien, mais il va encore jusqu’à se donner à nous tout entier comme notre Bien.
Père Jean-Brice Callery