Edito du 16 juin 2013
Bienheureux les grands pécheurs… pardonnés !
Simon le pharisien se souviendra longtemps de cette leçon d’amour… Lui qui croyait être un homme bien parce qu’il recevait Jésus chez lui. Forcément cette femme de mauvaise vie – comme on dit avec pudeur – qui arrive en pleurs, et s’accroche à Jésus, bouscule un peu le bon déroulé du dîner. Mais que Jésus la donne en exemple, pour regretter la tiédeur de son hôte … là, ce fut sans doute plus difficile à encaisser.
Soyons clairs : Jésus aime autant l’un que l’autre. Il nous aime chacun, de façon inconditionnelle et infinie. Mais Jésus se plaint de ne pas sentir, derrière la rectitude morale de Simon, un amour ardent. Peut être parce que Simon n’a pas conscience de ce qu’il a reçu, de ce qu’il doit au Seigneur. Lui aussi est un pécheur pardonné et aimé. Le reconnaît-il ? Cette femme aux péchés si visibles que nul ne pouvait les ignorer, surtout pas elle, savait tout ce qu’elle devait du coup à la miséricorde de Dieu. Elle était pour toujours reconnaissante à Jésus, qui avait su voir sa soif d’aimer, au delà de ses misères.
Que nos péchés soient visibles ou pas aux yeux des hommes, nous avons tous en commun d’avoir besoin d’être sauvés, pardonnés, et aimés. Bienheureux ceux qui le reconnaissent et savent en tirer un plus grand amour pour Jésus…
Père Pierre-Hervé Grosjean +