Edito du 15 septembre 2013
La brebis perdue
Elle s’était pourtant mise dans le pétrin toute seule, cette brebis… Ne pouvait-elle pas rester avec les autres ? N’aurait-on pas compris qu’on se contente de mener les 99 autres à bon port ? C’est sans compter sur la Miséricorde du Bon Pasteur…
Dieu a un cœur de Père. Et tant qu’un seul de ses enfants sera en danger, Il ne voudra pas renoncer. Il a envoyé son Fils unique nous sauver, nous ramener à Lui. Un par un « Je veux que tous soient sauvés ». N’est-ce pas là une des plus émouvantes illustrations de la Miséricorde de Dieu ? Sa persévérance à nous accompagner, à nous relever, à nous aimer est inouïe. Saint Paul lui même ne peut taire son action de grâce : il est bouleversé devant le Christ Jésus qui lui a pardonné, lui le persécuteur. Il n’en revient pas lui-même…
En aucun cas cette miséricorde relativise la gravité du péché. Elle refuse simplement d’enfermer le pécheur dans son péché. Elle renonce à réduire le pécheur à son péché. Elle ne s’impose pas non plus, mais se propose. Prions pour que nous ayons l’humilité et la simplicité de nous laisser aimer, de nous laisser ramener, de nous laisser relever. C’est la plus belle consolation que nous pouvons offrir à Dieu : à chaque fois que nous accueillons le pardon de Dieu, c’est en effet, nous apprend l’évangile, une joie immense au Ciel !
Père Pierre-Hervé Grosjean +