Edito du 15 mai 2011
Sacerdoce, vie religieuse, mariage…
Ne séparons pas ce que Dieu a uni !
C’est en général pour le mariage en tant que tel que nous entendons cette parole évangélique : « ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! ». Cependant, quand Jésus énonce cette parole qui fonde l’indissolubilité du mariage, il parle aussitôt après de ceux qui ont choisi de se consacrer exclusivement à Dieu dans un célibat « pour le Royaume des cieux » (Evangile selon saint Matthieu chapitre 19). Comme si l’un n’allait pas sans l’autre, comme si ces vocations du mariage et de la vie religieuse et consacrée s’éclairaient mutuellement.
Aussi, je ne crois pas qu’il soit exagéré d’appliquer cette parole du Christ, « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni », à ces différentes formes de vocations chrétiennes. Oui, ne séparons pas les mariés des prêtres et des religieux. Les uns ne peuvent pas aller sans les autres, leurs vocations se nourrissent et se soutiennent. Tous sont appelés au fond à un même don de toute leur personne, dans le Christ, que l’on soit marié ou consacré.
Et en ce jour où nous unissons notre prière pour ‘les’ vocations, nous pouvons accueillir le Christ comme l’Unique Porte véritable qui permet « d’aller et venir » dans la bergerie, qui donne sens à toutes les vocations.
Nous rendons grâce ensemble pour le don de nos vocations (« vous avez été appelés » nous rappelle saint Pierre dans sa lettre aujourd’hui) ; nous les confions ensemble à la même Miséricorde divine (« c’est par ses blessures que vous avez été guéris » ajoute-t-il) ; et nous recevons à l’avance de Dieu et nous lui présentons la suite de nos vies (« détournez-vous de cette génération égarée »). Autant d’échos à cette parole de Jésus : « si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ».
Père Jean-Brice Callery