Allons à la vigne
Pour les familles, septembre est synonyme de retour à l’ordinaire, entre joie de commencer quelque chose de nouveau ou de poursuivre le chemin commencé, et crainte de se faire assommer par le rythme soutenu et les sollicitations, ainsi qu’inquiétudes diverses pour l’avenir… Je viens vous encourager dans cette reprise : ces années scolaires paraissent si lointaines dès que les enfants se sont envolés du nid familial ! Vous êtes dans le creuset, ce moment dans lequel votre famille se constitue et s’éprouve, où les choix de carrière et les discernements multiples rendent la vie sous pression (sans compter le poids financier et son lot d’interrogations). C’est aussi, au même moment, la magnifique éclosion des personnalités si riches des enfants, la découverte et la jouissance de ce mystère qu’est la vie familiale. Les épreuves ne manquent pas et les embûches sont réelles sur ce chemin. C’est là que la foi est une ancre solide. Les amitiés fondées dans le Christ aident à garder le cap, à ne pas s’épuiser dans une quête de perfection impossible à atteindre.
Tout comme le vigneron, vous veillez avec attention sur les fruits visibles, vous scrutez et vous interrogez sans cesse : est-ce le moment de la vendange ? Est-ce le moment du soulagement parce que la vigne a enfin porté ? Est-ce le mo-ment de la vérification de tout mon travail : a-t-il porté du fruit ? Attention cependant ! En famille et en Jésus, le fruit n’est pas toujours visible et il est difficilement évaluable hors des critères du monde. Le fruit réel ne sera connu qu’au Ciel. Confiants dans notre travail quotidien qui cherche à faire le bien, nous trouvons notre joie dans cet aujourd’hui. C’est maintenant, au cœur même du marathon de notre vie que Dieu est présent, qu’il nous donne ses grâces. Bonne rentrée !
Père Antoine