Edito du 15 décembre 2013
Patience et Endurance…
Il en a fallu au peuple élu pour attendre et préparer la venue du Messie, de génération en génération… Tout l’Ancien Testament témoigne de cette persévérance à espérer, de cette lutte pour rester fidèle dans l’attente, de ces tentations au découragement, à la résignation. Rappelons-nous cette récrimination du peuple lors de la fuite d’Egypte : certains préféraient retourner en arrière, même comme esclaves, plutôt qu’endurer cette marche interminable et dangereuse vers la terre promise.
Patience et endurance… il en a fallu à St Jean-Baptiste, au fond de sa prison. Il avait annoncé le sauveur, désigné le Messie. Les foules qui le suivaient se sont mises à suivre Jésus, et lui a connu l’isolement en prison. Pire : le voici en proie au doute, comme s’il entrait dans la nuit de la foi : « Es-tu vraiment Celui qui doit venir ? ». Le combat de la foi n’est jamais acquis une fois pour toute. Il demande beaucoup d’endurance, surtout quand l’épreuve s’annonce. La puissance de Dieu semble tarder à se manifester.
Patience et endurance… il en faut à l’Eglise tout au long de son pèlerinage sur la terre, pour attendre le retour du Christ dans sa gloire. La messe est célébrée « jusqu’à ce qu’Il revienne » pour fortifier notre persévérance. Pourquoi se fait-il attendre ? Tant de mal, tant de souffrances, tant d’injustices à vaincre définitivement !
« Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! » dit Jésus. Heureux celui en effet que ce temps d’attente n’aura pas découragé, ni fait tomber dans le doute, mais qui aura persévéré humblement dans la confiance. Il sera prêt à accueillir le Maître à son retour.
Père Pierre-Hervé Grosjean +