13 NOVEMBRE, UN AN APRÈS…
Il y a un an ce dimanche, notre pays subissait une attaque sans précédent. Les attentats de Paris – les plus meurtriers depuis la 2ème guerre mondiale – faisaient 130 morts et plus de 400 blessés. Paris, « la capitale qui porte la bannière de la Croix » selon les mots de l’Etat Islamique, était frappée en plein cœur. La France, dans sa diversité et son identité, était visée. Depuis, la guerre n’a pas cessé.
Des policiers à Magnanville, des familles et des enfants à Nice, un prêtre à Saint Etienne du Rouvray ont été assassinés par les barbares. Des soldats français sont morts au loin en luttant contre les foyers de ce terrorisme qui nous frappe ici.
C’est en faisant mémoire de ces évènements, de toutes ces victimes, que nous entendons l’évangile d’aujourd’hui. Comment ne pas l’entendre avec une émotion particulière ? Pourtant l’annonce des persécutions et des guerres ne doit pas nous faire perdre la paix du cœur : « ne soyez pas terrifiés » dit Jésus. Le Seigneur veille, et compte sur notre persévérance. Voilà la plus belle réponse que Jésus nous indique au déchaînement du mal : notre fidélité à croire et à rendre témoignage. Voilà même la fécondité sans doute que Dieu donnera à ces épreuves : « Cela vous amènera à rendre témoignage » explique Jésus.
Le démon se déchaîne, mais se trompe et se prend à son propre piège. Nous sortirons plus fervents de ces temps troublés, et des vrais témoins se lèveront. Beaucoup de nos compatriotes éprouvés, troublés, touchés auront besoin de trouver auprès de nous cette espérance et cette force d’âme qui nous font tenir debout. C’est le service urgent que nous avons à rendre à notre pays aujourd’hui.
Père Pierre-Hervé Grosjean +
Edito du 13 novembre 2016