L’histoire de la paroisse
L’abbaye de St Cyr : Par des actes de 1156 et 1157, Louis VII confirme la fondation par l’ évêque de Chartres Robert III d’un monastère de femmes dédié à St Cyr. François d’Aligre, abbé de St Jacques de Provins aide sa sœur Elisabeth, abbesse depuis 1633 à restaurer et à orner les constructions du monastère, qui ont souffert pendant la guerre de Cent Ans. Il sera alors dédié à N D des Anges. Détruit à la Révolution, il n’en reste que la porte d’entrée décorée aux armes de France
Les bâtisseurs de cette abbaye, futurs villageois construisent à proximité l’église qui est vouée à Sainte Jilithe en 1115. Saint Cyr fut martyrisé par les Romains à l’age de 3 ans avec sa mère Julithe en 303.
Beaucoup plus tard, on construit, un clocher dont la cloche baptisée « Catherine » le 6 octobre 1734, a pour marraine, la Reine de Pologne et comme parrain, le cardinal de Polignac. En 1894, devenue vétuste, étayée, dangereuse, l’église est interdite au culte par l’évêque de Versailles, Paul GOUX et fermée aussitôt par le Préfet.
Elle est vendue le 14 novembre 1897 et détruite en 1898.
En attendant la construction d’une nouvelle église, le culte a lieu alors dès 1894 dans un hangar.
Plusieurs projets sont examinés. Celui de l’architecte diocésain LAMBERT est retenu. Le curé NOTTE lance une souscription pour aider au financement. Le 11 avril 1898 a lieu la bénédiction de cette nouvelle église située en face l’Ecole Militaire. Elle est consacrée au Cœur Sacré de Jésus .Faute de crédits, le péristyle, le clocher et sa flèche ne seront jamais construits, mais le coq de l’ancienne église y retrouve une nouvelle place.
L’église est détruite par les bombardements de 1944. Un nouveau lieu de culte provisoire se fait alors dans une « baraque » grâce aux efforts du père DANIGO, curé de St Cyr jusqu’en 1948. Le curé LEGAC, lui succède.
L’église actuelle consacrée à Ste Julithe est inaugurée le 2 juin 1963 par l’évêque Monseigneur RENARD. Des six statuettes qui se trouvaient sur l’autel de l’église détruite celle représentant St Cyr dans les bras de sa mère Julithe fut la seule retrouvée. De même, pour le coq qui a trouvé refuge chez Monsieur le Curé, et qui attend de rejoindre le sommet du campanile.
( Merci à Jean ROSE pour ses recherches )
Histoire de Saint Cyr
L’ancienne place de « L’Abbaye » était le centre du village dès le début du 12ème siècle. Elle devient la place « Anatole-France » le 22 novembre 1924.
L’abbaye de femmes dite « Notre-Dame des Anges » est fondée en 1156 et sera détruite lors de la révolution, il n’en reste que la belle porte d’entrée construite vers 1650.
Le fronton est décoré aux armes de France entourées de deux anges. On y trouve également des coquilles Saint-Jacques identifiant particulièrement le monastère pour y accueillir les pèlerins sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.
Cette décoration est complétée par une représentation du collier de l’Ordre du Saint-Esprit, ordre fondé par le roi Henri III en 1578.
L’asile départemental est ouvert en 1884 dans le cadre de l’assistance publique, pour des enfants orphelins, abandonnés ou infirmes.
En 1685, cédant aux instances de Mme de Maintenon, le roi Louis XIV décide de créer à Saint-Cyr une maison d’éducation où serait donnée « aux filles pauvres de la noblesse » une éducation « saine et laborieuse ».
Dès le 1er mai 1685 les travaux commencèrent sous la direction de Jules-Hardoin Mansart. La maison avec les aqueducs et les jardins fut construite en 15 mois et coûta la somme de 1 077 000 livres. L’inauguration eut lieu le 3 août 1686 et Mme de Maintenon fut nommée « Fondatrice de la Maison Royale de Saint-Louis ».
Les élèves âgées de 7 à 20 ans étaient 250 réparties en 4 classes. Elles portaient dans les cheveux un ruban de couleur qui permettait de les distinguer. Le décret du 16 mars 1793 mit fin à la « Maison Royale de Saint-Louis ».
La convention transforme ces locaux en hôpital militaire jusqu’en 1798. Puis cet établissement sera transformé en Prytanée militaire.
En 1808 Napoléon y installe l’Ecole Spéciale Militaire. En 1814, par la suite de l’écroulement de l’Empire, l’école fut fermée pour se rouvrir en 1817. De 1808 à 1940, 40 000 officiers sortirent de cette école, 8 000 moururent pour la France.
En 1944, les bombardements de l’aviation alliée transformeront cette maison en un champ de ruines qui deviendra alors un immense terrain de jeu pour les enfants de Saint-Cyr.
En 1959, le Président de la République Charles de Gaulle, ancien élève de Saint-Cyr, décide de reconstruire les locaux de Mansart et d’y installer un lycée militaire. La rentrée scolaire se fera le 26 septembre 1966.
L’ancienne rue des Ecoles comprise entre la rue du Centre, actuelle rue Gambetta, et la rue de l’Ecole, actuelle avenue Jean-Jaures.
En novembre 1909, cette rue est dénommée rue de la République.
La rue des Ecoles regroupe de 1862 à 1915, toutes les écoles publiques de la ville : une école de garçons construite en 1882 et disposant de 3 classes (158 élèves en 1906), une école maternelle comportant une seule classe. Ces deux écoles sont situées à droite de cette rue, derrière la mairie. Entre 1862 et 1882, l’école des garçons occupait dans la mairie, la salle du Conseil municipal.
Cette belle carte postale (environ 1900/1906) présentant principalement les filles à la sortie des classes est étonnante et non dépourvue d’un certain réalisme, lorsqu’on sait qu’à cette époque la commune n’a pas encore construit d’école publique de filles ! Ces dernières, à peu près 30, sont hébergées dans un bâtiment « approprié bien que mal à sa nouvelle destination », situé à gauche de cette rue.
Les autres filles (environ 130) sont scolarisées dans l’école libre St Vincent de Paul, attenante à l’infirmerie de l’ESM.
En 1915, les garçons quittent cette école pour la nouvelle école située rue de la Grimpette, actuelle rue Victor Hugo et les filles peuvent donc occuper les classes ainsi libérées. En 1936 une extension est réalisée et dénommée école Jules Ferry. Elle est détruite lors des bombardements de 1944. En 1962/1963, l’église paroissiale est construite sur cet emplacement.
Le 26 novembre 1972 le Centre d’Action Culturel Elsa Triolet est inauguré. Avec l’ouverture de la salle Gérard Philipe, le centre Elsa Triolet sera transformé et devient le cinéma Les Yeux d’Elsa en décembre 1988.
Merci à l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Cyr l’Ecole (22 rue Paul Flé)