Mercredi Saint
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. (…)
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit :« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. » Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! » (Matthieu 26)
Quelle douleur que la trahison d’un ami !
Quel mystère que celui de la liberté de l’homme ! Elle nous a été donnée pour coopérer avec Dieu au Bien de tous. Elle peut hélas aussi coopérer au mal. Jésus a été livré, il a fallu que certains décident son arrestation et sa mort. Il a fallu des faux témoignages. Il a fallu un grand prêtre pour décider, un gouverneur romain pour prononcer la sentence, un ami pour le livrer… Le mal n’est pas « anonyme », le démon ne peut vaincre qu’avec la complicité des hommes. À nous d’en tirer une véritable humilité : même les meilleurs peuvent tomber. À nous d’en tirer aussi le désir d’une vie de prière plus ardente, pour que le Seigneur soit notre rempart.
Prions pour demander au Seigneur de soutenir notre fidélité. Prions pour la conversion des pécheurs. Prions pour ceux qui nous font du mal.
Aujourd’hui, nouvelle proposition de prier les Complies comme lundi (ou un autre office de la Liturgie des Heures), en union avec la prière de toute l’Église : AELF.
Retrouvez aussi une méditation autour des 7 paroles du Christ en croix.
[illustration : La Trahison de Judas – Duccio di Buoninsegna – 1308-1311]