Edito du 18 novembre 2012
« Sentinelles du matin »
Nous l’oublions peut-être, mais chaque messe est célébrée « jusqu’à ce qu’Il revienne », dans cette attente du retour du Christ dont parlent les lectures aujourd’hui.
L’Eglise nous enseigne en effet qu’à la fin des temps, le Christ reviendra dans la gloire. Auront lieu d’abord la résurrection des morts, puis le jugement dernier : celui-ci « révélera jusque dans ses ultimes conséquences ce que chacun aura fait de bien ou omis de faire durant sa vie terrestre » (CEC n°1039) Après le jugement universel, « les justes régneront pour toujours avec le Christ, glorifiés en corps et en âme, et l’univers lui-même sera renouvelé » ( CEC n°1042 ). Le Royaume de Dieu sera arrivé à sa plénitude. Le projet de Dieu sera réalisé, pleinement achevé : l’humanité réconciliée sera pour toujours unie à Dieu : « Il essuiera toute larme de leurs yeux ; de mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé » (Ap 21, 4)
On ne peut comprendre le monde, ni l’histoire sans avoir cet horizon. Notre terre est encore « dans les douleurs de l’enfantement », nous vivons dans un monde qui passe. La mort, l’injustice, la souffrance ne sont pas définitives, n’auront pas le dernier mot, ni de notre histoire, ni de l’Histoire des hommes. Voilà la « bienheureuse espérance » qui anime l’Eglise en pèlerinage sur cette terre !
Ce retour, nous n’en connaissons ni le jour ni l’heure. Cela ne doit pas nous mettre dans l’inquiétude mais nous garder en éveil. C’est ce que Jean-Paul II nous demandait en 2002 : « Laissez de côté toute crainte et incertitude : rappelez-vous que vous devez être les « sentinelles du matin », toujours prêtes à annoncer l’événement du jour nouveau, qui est le Christ ressuscité »
Père Pierre-Hervé Grosjean +