La joie promise
Tout ce 3ème dimanche de l’Avent est marqué par la joie. Une joie annoncée, promise… dans un contexte pourtant difficile. Sophonie s’adresse à un peuple qui subit de lourdes épreuves, conséquences de son infidélité à Dieu. Paul s’adresse à des chrétiens qui subissent la persécution comme dans tout l’empire romain. Avant lui, Jean-Baptiste annonce le sauveur et appelle le peuple à se préparer… alors même que le pays est occupé.
Encore aujourd’hui, la joie du Salut se laisse accueillir au cœur même de nos difficultés, de nos épreuves. Il ne s’agit pas de « les oublier » le temps de Noël… mais bien de célébrer Noël, d’accueillir la grâce de joie et de consolation que porte ce temps, au cœur même de nos épreuves et de nos combats. La foi ne vise pas à nous faire fuir le réel ou à nous le faire oublier. La foi n’est pas « l’opium du peuple » pour reprendre l’expression de Marx. La foi nous donne de vivre ce réel en nous découvrant accompagnés et rejoints par le Seigneur. La foi nous porte même à nous engager au cœur de ce monde réel, pour permettre que la Promesse se réalise pour tous. La foi nous aide à comprendre et à voir ce réel comme Dieu le comprend et le voit, comme le lieu de la réalisation de la Promesse.
Que cette fête de Noël nous apporte la joie de la foi, la joie et la paix intérieure apportées par l’Enfant Roi, la joie et la paix du cœur qui résistent à tous les découragements et demeurent malgré toutes nos faiblesses.
Abbé GROSJEAN, curé
Edito du 16 décembre 2018