Le Seigneur regarde le cœur
Pour choisir le roi d’Israël, Dieu ne s’arrête pas aux apparences. « Le Seigneur regarde le cœur » comme Il l’explique Lui-même à Samuel. Dieu choisit du coup David, le dernier de la famille, le plus jeune.
Pour Se révéler comme le Messie, Jésus ne choisit pas les pharisiens, mais un mendiant aveugle. Là où les premiers s’obstinent à ne rien comprendre, à ne rien voir avec leur cœur, le deuxième s’ouvre à la lumière de la révélation et se prosterne !
Dieu ne s’arrête pas aux apparences, car Il sait combien elles sont trompeuses. Saint Paul met en garde ainsi les premiers chrétiens contre le mal qu’on peut faire « en cachette ». Les apparences restent belles, alors même qu’on participe « aux activités des ténèbres ». On peut tromper les autres. On peut aussi se tromper soi-même. C’est l’immense risque pour notre salut : s’auto-justifier. S’isoler dans le mensonge. S’enfermer dans la double vie. Se cacher derrière des apparences… jusqu’à se cacher de Dieu Lui-même.
Un antidote à cela : la confession. Elle fait entrer la lumière dans notre vie, elle démasque le mal qui a pu s’infiltrer dans notre cœur pour nous en libérer. La force d’un homme, le salut d’un homme, c’est de rester vrai au moins avec Dieu. Que sous le regard de Dieu, les apparences puissent tomber et notre cœur se dévoiler. Avec ses joies et ses misères. Dieu ainsi peut guérir, relever, consoler, fortifier et se manifester à nous. Dieu ne veut pas nous aimer tels que nous nous montrons aux autres. Dieu veut – car Il le peut – nous aimer tels que nous sommes. C’est une bonne nouvelle ! Que le carême nous donne d’en faire l’expérience…
Abbé GROSJEAN+
Edito du 26 mars 2017